Rallye Dakar 2009; 1ère étape, 2 victimes

Rallye Dakar 2009 1ère étape, 1 enfant et 1 femme victimes

De qui se moque t-on ?
Ça commence vraiment très fort.
Les médias payés par le rallye de la Mort préparaient l’opinion publique depuis le 1er janvier en relayant « l’info » selon laquelle il y a 22 morts par jour au pays de Fangio (en Argentine) pour cause essentiellement d’indiscipline.

On peut donc en rajouter sans vergogne. Et l’escadron de la Mort ne s’est pas gêné.
Un 4 X 4mitsubishi a percuté un garçon de 9 ans.
Une femme a été renversée par un concurrent (non) identifié.
rectification: par l’équipage argentin Francisco OTANO/ Léonardo MONTI voiture n° 472.
Source:
https://www.diariohoy.net/accion-verNota-id-10743-titulo-Accidente_en_el_Dakar_un_nio_de_9_aos_herido_por_despiste

Traduction grosso modo

Un enfant de 9 ans a été gravement blessé par un camion Mitsubishi (4X4, selon France Info) qui a quitté la piste.
Il a été transporté par hélicoptère à l’hôpital international Bolivar.
Le docteur Maluendeza a confirmé à DIARIOHOY.NET que l’enfant présente des traumatismes multiples;
L’enfant, originaire de la localité de Carlos Cesares, présente de multiples fractures à la tête, aux bras, et selon la radio française partenaire du Rallye, France Info, une fracture du fémur.

Selon cette autre source,
https://www.periodismo.com/modules/news/article.php?storyid=8562
Une femme a été renversée par 2 autres concurrents Auto, apparemment sans gravité. Elle aurait été transportée à l’hôpital pour vérification.

France Info n’en parle pas.

Le Rallye indécent, texte intégral caviardé par Agoravox

Lettre ouverte à Etienne Lavigne, Directeur du Dakar
Amaury Sport Organisation (ASO)
Thierry Sabine Organisation (TSO filiale d’ASO depuis 1991)

Monsieur Lavigne, je m’ennuie chez moi. Tenez j’ai une idée.
Comme ce n’est pas possible à mon domicile pour des raisons qu’il serait contre-productif de vous exposer,
Je me propose de débarquer chez vous avec quelques téméraires aventuriers de mes amis.
Programme des festivités : Envahir votre maison, jardin et garage compris pendant quelques jours en dévastant tout sur notre passage et en festoyant de temps en temps pour reprendre quelques forces. Vos enfants et le chien sont priés de ne pas se trouver sur notre chemin sous peine d’y laisser leur peau. Au terme de notre exploit collectif, le plus rapide et plus fin expert en crasseries définies sera désigné et nous pourrons alors repartir le cœur léger en vous laissant les miettes de nos diverses agapes et le ménage à faire.
Non, sans façons me répondez-vous ? Je ne comprends pas…
Autre proposition innovante : Que pensez-vous de l’idée d’organiser un course en Europe, disons, de Ceuta ou de Melilla (Espagne) à Stockholm (Suède) où concourraient des africains conduisant comme des hallucinés des monstres mécaniques à 2 ou plus de roues, à travers les routes de France, d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas sans se soucier de faucher quelques habitants des villes ou villages traversés.
On pourrait s’assurer qu’ils puissent saccager au passage quelques espaces naturels préservés lors de « spéciales ». La Camargue pour commencer par exemple. Alors, n’est-ce pas là une bonne idée ?…

Engluée comme elle l’était dans une guerre larvée contre les migrants et les réfugiés, on aurait pu croire que l’Union européenne aurait révisé sa copie. Nenni, elle a désormais franchi, à sa frontière sud, le cap de la guerre totale.

La tragédie ultra médiatisée des maliens, sénégalais et autres guinéens tués par balle en tentant de franchir la frontière entre le Maroc et les territoires espagnols de Ceuta et de Melilla, les dizaines d’autres grièvement blessés et plusieurs centaines noyés ou volés, violés, déportés et abandonnés, sans eau ni vivres, dans le désert du Sahara aurait pu constituer un électrochoc susceptible de faire réfléchir et/ou décourager les participants et l’organisateur que vous êtes…
Vous n’entendez que le joyeux tintement de votre tiroir-caisse car ils sont de plus en plus nombreux à s’inscrire sans états d’âme.

Les murs érigés de plus en plus haut, les dispositifs de plus en plus sophistiqués et la sous-traitance rémunérée de la violence mise en place par l’Union européenne pour se protéger de l’envahisseur subsaharien auraient pu vous gêner et vous faire reculer, vous, l’organisateur du Paris-Dakar ainsi que les sponsors,
Las, la course aura bien lieu du Portugal au Sénégal en passant par le Maroc, la Mauritanie, le Mali et la Guinée.
On l’aura compris, votre Paris-Dakar, est une entreprise florissante génératrice de sommes d’argent telles que la honte, la retenue et la décence ne peuvent plus être de mise.

Mais n’avez-vous donc aucune conscience?

Au-delà de faits particulièrement exaspérants, voire choquants, mais déjà mis en évidence dans mes précédents communiqués
https://claire.aymes.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=28&Itemid=2
https://claire.aymes.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=56&Itemid=2
( pollutions et nuisances sonores, destruction de la rare flore du désert, perturbation de la faune, absence totale de respect et d’intérêt pour l’Afrique et ses habitants, gaspillage de millions d’euros sous les yeux ébahis et envieux de personnes qui, pour l’écrasante majorité, peinent à assurer leur survie au quotidien, les mêmes que l’Union européenne extermine aujourd’hui sans pitié sur ses frontières Sud pour qu’ils n’accèdent pas à ces richesses),

N’y a-t-il donc aucune autre chose plus dérangeante encore susceptible de vous interpeller?…
Si le fait d’organiser un rallye Paris-Dakar est réellement l’exemple d’une coopération harmonieuse entre deux continents,

Où sont les écoles et les hôpitaux construits le long des parcours passés grâce à ce rallye ? Si le Paris-Dakar n’est pas perçu -plus ou moins consciemment- du côté français comme une façon de perpétuer et de représenter le fait selon lequel l’Europe a et aura toujours les moyens financiers et donc politiques de dominer l’Afrique, quelle que soit l’époque et malgré l’avancée de l’Histoire,

Où sont les décisions et la mobilisation nécessaires que vous avez initiées ( grâce à votre poids relationnel et médiatique) et fait aboutir pour qu’enfin, par exemple, les molécules qui soignent le paludisme, le sida soient accessibles ou produits dans ces pays, les plus exposés et les plus démunis que vous traversez?
Un quart des bénéfices (je n’ose même pas parler du budget) que vous engrangez depuis des années aurait déjà pu changer la face de certains de ces pays pauvres que vous dévastez dans l’allégresse.
Mais vous vous en fichez royalement. Votre rallye Paris-Dakar donne l’impression que les réflexes des colonisateurs du 19ème siècle sont toujours actifs dans l’esprit et dans le cœur des européens civilisés du 21ème siècle.

Vous appelez vraie aventure humaine d’aller exhiber un luxe insolent et de parader sans pudeur grâce aux riches lobbies du pétrole et de constructeurs de 4X4 ?
Vous appelez vraie aventure humaine un coûteux loisir fait sur mesure pour le bon plaisir d’une minorité de riches névrosés en mal d’aventures, qui font chez les autres ce qu’ils ne toléreraient pas que l’ont fasse chez eux.
Que vous ne toléreriez pas qu’on fasse chez vous ! La vraie aventure humaine signe de courage n’aurait-elle pas été aujourd’hui de lutter concrètement contre la faim, les maladies et surtout contre l’exploitation éhontée des pays pauvres que vous traversez par les pays riches dont vous êtes issu ?
Simple, décidément trop simple.

Vous mettez régulièrement en avant la richesse de la rencontre de cultures différentes.
Qui peut y croit un seul instant ?
Même pas vous.

Outre le fait que la rencontre de cultures n’a jamais nourri son homme, à ce jour, je n’ai vu qu’une étourdissante armada d’acier traversant les pays à une allure telle qu’elle met en danger la vie d’enfants et même d’adultes.
Pensez-vous encore à ces enfants morts par votre faute ?
Auriez-vous accepté que les vôtres meurent dans de telles circonstances ?
Les caméras qui vous suivent n’ont la chance de montrer que des nuages de poussière enveloppant des négrillons dépenaillés lorsqu’ils ont eu la chance d’échapper aux roues du Paris-Dakar.
En tout cas, vos émissions de retransmission sportives ne reflètent nullement cette expérience soit disante humaine dont parlent les défenseurs du Dakar ou alors elles le cachent bien.

Depuis deux ans que je me pose des questions sur le rallye Paris-Dakar, je ne vois toujours que ceci:
Une fois par an, grâce à votre talent visionnaire, des gens très riches imposent une vrombissante visite à des gens très pauvres.
Une fois par an les télévisions d’Europe que vous rameutez pour l’occasion vous suivent dans ces pays, pour qu’une fois par an, je ne sais combien de millions de personnes des pays riches se divertissent devant leur poste de télévision.
Les pro Paris-Dakar affirment et veulent persuader que les autochtones doivent être content quelque part, mais ils ne précisent pas comment ni pourquoi.

En ce qui me concerne, le rallye Paris-Dakar aurait pu contribuer à une réelle évolution du continent africain.
Vous auriez pu faire rimer sport et tourisme équitable.
Il y avait un potentiel monumental en termes d’échanges et de soutien des pays pauvres d’Afrique mais vous n’en avez rien fait, ou si peu, le strict nécessaire pour constituer un alibi.

Vous auriez pu apporter beaucoup aux pays du Sud comme au pays du Nord d’ailleurs mais votre logique cynisme de riche n’est que la continuation du colonialisme et un symbole du déséquilibre Nord-Sud de notre planète.
Votre rallye Paris-Dakar reste l’expression d’un incommensurable mépris envers les pays du Sud.

Malgré les critiques émis depuis des années, vous et vos aimables compagnons du Paris-Dakar persistez à n’avoir aucune conscience. Vous ne voulez respecter ni la vie, ni l’environnement. Vous ne songez pas à remettre en cause ce rallye sous sa forme actuelle ni reconnaître que tout un continent, l’Afrique, ne saurait être le terrain de jeux de quelques nantis en mal d’exotisme et de sensations fortes.

Etienne Lavigne, ne nous laissez pas d’autre alternative que de nous mobiliser tous, associations comprises, de sensibiliser un maximum de personnalités de tous horizons, d’écrire et manifester inlassablement jusqu’à vous obliger à arrêter définitivement votre rallye indécent.

Bien cordialement,
Claire Aymes
Membre honoraire Europe Ecologie
Présidente du Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar

Magouilles du Dakar: France Télévisions condamné !

Dans la série « les Magouilles du rallye Dakar » France Télévisions se fait pincer.

Remboursez la redevance audiovisuelle, le contribuable n’a pas vocation à financer le criminel rallye Dakar !

D’un correspondant suisse.
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par les chaînes télévisées France 2 et France 3, rendant ainsi définitive leur condamnation pour publicité illicite en faveur du tabac lors du Paris-Dakar 2005, a-t-on appris jeudi auprès de la Cour.
Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) reprochait aux deux chaînes publiques d’avoir effectué un véritable « matraquage » médiatique en faveur de la marque Gauloises, au cours des retransmissions du rallye-raid.
Remerciements
Le Cavad

France Télévisions condamné le 15 mai 2008 pour publicité illicite en faveur du tabac.

France Télévisions définitivement condamnée pour publicité illicite en faveur du tabac lors du Dakar 2005France 2 et France 3 ont été définitivement condamnées pour publicité illicite en faveur du tabac lors du Paris-Dakar 2005, après le rejet de leur pourvoi par la Cour de cassation.

Poursuivie par le Comité national contre le tabagisme (CNCT), qui leur reprochait un véritable « matraquage » médiatique en faveur de la marque Gauloises, au cours des retransmissions du rallye-raid, France Télévisions avait été relaxée le 30 mars 2006 par le tribunal correctionnel de Paris.

Mais, le 24 septembre 2007, la cour d’appel de Paris avait infirmé ce jugement et condamné France 2 et France 3 à verser respectivement 60 000 € et 15 000 € de dommages et intérêts au CNCT.

L’instance avait notamment jugé que, contrairement aux épreuves diffusées en direct ou en léger différé, lors des rediffusions d’épreuves de sports mécaniques plusieurs heures plus tard, il était « techniquement possible » pour les chaînes « de sélectionner les plans ou d’intervenir pour éviter ou dissimuler les références aux marques de produits du tabac ou logos rappelant ces marques ».

Quelques mois plus tard, le 8 février, le CSA lui avait emboîté le pas et avait annoncé qu’il n’autorisait dorénavant l’apparition de marques de cigarettes lors de la retransmission télévisée d’une compétition de sport mécanique que si cette retransmission était en direct.
16/05/2008 – CBNEWS –
Didier Si Ammour

Claire Aymes répond aux mensonges éhontés du rallye Dakar

Réponse du Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar représenté par Claire Aymes, porte-parole
Dakar 2008 – Lavigne : « Ça reste une grande aventure »Eurosport – mer., 21 nov. 12:32:00 2007 AFPhttps://fr.sports.yahoo.com/21112007/70/dakar-2008-lavigne-ca-reste-une-grande-aventure.html
Alors que le Dakar du 30e anniversaire est dévoilé ce mercredi à Paris, l’organisateur Etienne Lavigne en réaffirme les multiples vocations.

Q. Le Dakar a 30 ans. Il ne part plus depuis Paris et ne traverse plus l’Algérie ou le Ténéré depuis longtemps. En 2008 (5-20 janvier), il évite le Mali pour des raisons de sécurité. Est-ce encore une aventure ?
Etienne Lavigne : Incontestablement oui. Il demeure une grande aventure des sports mécaniques avec un succès qui n’a jamais été aussi fort. Il n’a jamais été aussi ‘successful’, jamais été aussi médiatisé. Il n’a jamais eu un plateau aussi dense, jamais eu autant de compétiteurs voulant y venir, jamais accueilli autant d’étrangers. C’est une épreuve moderne, inscrite dans son époque, répondant aux contraintes d’environnement et de sécurité d’aujourd’hui.

Claire Aymes :Le rallye Dakar est devenu une honte nationale dont les motivations ont été tellement bien dévoilées qu’il a dû déguerpir de Paris à cause des trop nombreuses manifestations et des contribuables qui portaient plainte à cause des subventions versées à cette entreprise privée. Le tribunal administratif de Montpellier a d’ailleurs condamné ASO à rembourser les sommes perçues.Et la ville de Paris a demandé que son nom ne plus être associée à cette ignoble entreprise.Partant maintenant de Lisbonne à qui Amaury Sport Organisation tente de fourguer le concept, il n’a jamais été aussi vilipendé malgré l’omerta médiatique qui le protège. Sensibilisé par le Cavad et d’autres organisations, le Mali lui a refusé le passage sur son territoire en 2008. L’afflux de concurrents provient de la création du rallye Dakar Etudiants sensé rajeunir l’image plus que ringarde des nostalgiques de l’Afrika Korps et de la Transafricaine Classic dirigée par un ancien directeur du Paris-Dakar. Cette dernière trouvaille est appelée à remplacer un rallye Dakar dont la réputation est de plus en plus empuantie.

Q. N’est-ce pas plutôt une affaire qui marche? A combien s’élève le chiffre d’affaires? Quels sont les bénéfices ?
E.L. : Amaury Sport Organisation est une entreprise qui n’a pas vocation à perdre de l’argent mais à organiser des événements de qualité. Pour organiser des choses de qualité, il faut de l’argent. Je ne parlerai pas du chiffre d’affaires ni des bénéfices, mais plutôt du budget global d’un Dakar. C’est plus ou moins 12 millions d’euros, sans compter la production télé.

C.A. : Démonstration de l’art de ASO de vous désigner le doigt quand vous voyez la lune.Depuis quand ASO est-il une ONG humanitaire ou écologiste ? On ne lui en demande pas tant. Et son empressement à se camoufler sous ce manteau est visiblement suspect. Amaury Sport Organisation doit faire un maximum de chiffre d’affaires. ET C’EST CE QU’IL FAIT.DE plus les concurrents ne sont nullement concernés par les objectifs soit disants humanitaires et/ou écologistes du rallye Dakar. Ils viennent jouer sous les feux des caméras et y perdent pour certains, leurs vies.Chiffres 2007 Le Dakar pèse pour 30% ou plus de l’activité d’Amaury Sport Organisation (ASO)L’entreprise également propriétaire du Tour de France, affichait en 2005 un chiffre d’affaires de 140 millions d’euros ! Le budget de ASO (l’organisateur du rallyeDakar) serait environ de 30 millions d’euros.
Le budget de « Dakar action Afrique » (voir www.dakar.com/2007/DAK/pr…) est d’environ 100 000 euros par an, c’est-à-dire 0,33 % du budget du Dakar.
Si à ce prix là, cela fait du rallye Dakar une action humanitaire et écologiste, on peut affirmer que c’est l’époque des soldes sur la bonne conscience.

Q. La sécurité est votre priorité mais chaque année il y a des morts. Il en a été dénombré une cinquantaine en 30 ans, mais les chiffres varient selon les sources. Connaissez-vous le nombre exact de victimes depuis la création du rallye-raid ?
E.L. : On ne tient pas de comptabilité des drames mais c’est une course dangereuse. Dans toute aventure, il y a prise de risques. Le tracé est difficile et technique. Il faut être bien préparé physiquement. Il y a des accidents sur le Dakar comme il y en a sur le massif du Mont-Blanc où 40 à 50 personnes meurent chaque année. Nous avons développé beaucoup d’outils assurant la sécurité des concurrents (Iritrack, Sentinel, colliers cervicaux pour les motards, etc.) et nous organisons aussi pour eux des stages de préparation avant l’épreuve. On est à mon avis la course la plus sécurisée au monde dans la discipline.

C. A. : Le rallye Dakar a 52 morts au compteur. Dans une compétition, si le concurrent prend ses risques, il n’a pas à les imposer aux spectateurs. Il n’y a que chez ASO qu’on a pu observer les spectateurs menacés lors de l’ascension du Mont-Blanc.Les spectateurs africains du rallye Dakar ne sont pas des concurrents, ou alors il faudrait le leur signaler d’urgence car ils l’ignorent. ASO veille sur la santé et la sécurité des concurrents uniquement. Et encore…En 2007, Amaury Sport Organisation a essayé de camoufler un accident (E. Aubijoux) et d’en occulter un autre (JC. Ghnassia). 3 morts au lieu des 2 reconnus finalement avec E. Symons. Pourquoi puisqu’ils sont irréprochables à ce niveau ?Les organisateurs du Dakar ne sécurisent pas cette course en Afrique pour des spectateurs dont ils n’ont aucun respect ; leurs propres gouvernements tolèrent les exactions occidentales qui font monter les pics d’audience et surtout, c’est un pôle qui coûte trop cher à ASO pour être mis en place dans les colonies. Le cynisme qui en découle est évident : Maris Saukans, auteur de l’assassinat de Boubacar Diallo (10ans) en 2006 court le Dakar, impunément en 2008 sous le dossard 352 ainsi que d’autres délinquants routiers connus qui sont sur la ligne de départ pour pouvoir enfin se défouler après une dure année d’abstinence..

Q. Et pour les spectateurs en Afrique ?
E.L. : La sécurité des tiers est un sujet majeur. Nous avons un coordinateur qui travaille avec les autorités locales en Afrique. Nous faisons des campagnes de prévention dans les écoles et 2000 hommes sont mobilisés dans les zones sensibles (orange, rouge ou noire) sur l’intégralité du parcours. Il faut savoir que l’accidentologie dans la zone sub-saharienne est très élevée : 300.000 morts par an, selon un rapport de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Nous en tenons compte.

C.A. : ASO spécialiste du cynisme humanitaire donne dans les cours d’accidentologie. Fichtre ! Lorsque l’un des siens mourra dans un accident, nous lui répondrons que ce n’est qu’un détail par rapport aux 4000 morts/an que nous déplorons en France aujourd’hui. Le Cavad lui donnerons une grande tape dans le dos et proposera d’aller prendre un verre.ASO dit prévenir les spectateurs grâce à des porte-voix. Prétendre qu’il est suffisant que la sécurité des villageois soit assurée par le passage avant l’étape d’équipes avec haut parleurs est caricatural du mépris que cette entreprise porte à l’Afrique et aux populations africaines. Ce genre de protection semblerait-il satisfaisante en France ? C’est la France de la sécurité routière qui appréciera cette mesure draconienne dont l’efficacité est démontrée.
Les nombreuses vidéo ne montrent que des « rubalises » censés protéger les spectateurs. A 3,10 € le rouleau de 100 mètres !Cela ne fait pas cher la signalisation pour des organisateurs dont la sécurité est la première priorité.

Q. L’écologie est un autre sujet de polémique sur le Dakar. Avez-vous une idée de l’importance des émissions de CO2 dégagées par la caravane ?
E.L. : Maintenant on le sait. On a réalisé un bilan carbone. Le Dakar c’est 22.000 tonnes équivalant CO2, soit un Grand Prix de Formule 1. A titre indicatif, la Coupe du monde rugby c’était 570.000 tonnes équivalent CO2 à cause des nombreux spectateurs venus de très loin (Australie, Nouvelle-Zélande).

C.A. : Du grand n’importe quoi. Ainsi que dit précédemment, ASO n’est pas une ONG et n’a pas pour objet d’être une ONG écologiste.1) quand et par qui ce bilan a –t-il été réalisé, où et quid des chiffres ?2) Depuis quand un grand prix de formule 1 est-il le mètre étalon des émissions de CO2 ?A utiliser des comparaisons fallacieuses, le Cavad prendra comme référence le marathon pédestre dans le désert où une centaine de concurrents est suivie par quelques véhicules. Par rapport à celui-ci, on constatera qu’une fois de plus le rallye Dakar est d’un lamentable des plus affligeants.

Q. Et l’impact sur les dunes, notamment à l’arrivée au Lac rose ?
E.L. : Nous avons toutes les autorisations nécessaires. Je pense que le Lac rose souffre moins du passage du Dakar que du tourisme sauvage le reste de l’année.

C.A. : Avoir des autorisations ne veut rien dire.On est écologiste ou on ne l’est pas. Le Dakar détruit-il le Lac Rose ou non ? La réponse est oui. Quant à l’argument de dire qu’on pollue moins que le tourisme sauvage c’est à voir au vu des nombreux témoignages d’européens qui ont vu le rallye Dakar à l’œuvre. Au retour de la célèbre caravane, ce site reste un énorme tas de détritus à nettoyer d’urgence pour les touristes.Quant aux dunes, elles ne sont pas faites que de sable. Bien que les plantes ne soient pas nombreuses dans les aires de dunes de sable, elles jouent un rôle important dans la stabilisation du mouvement du sable et la fixation de la position des dunes. Amaury Sport organisation et son malfaisant Dakar s’en fichent. ASO a essuyé le courroux relayé par AlWatan en 2005 des associations écologistes françaises et algériennes notamment tant les dégâts irrémédiables causés à la flore, à la faune, mais également à l’état des lieux (dégradation des lits d’oued, destruction des rares pâturages, etc.) ont été nombreux. A l’époque nous demandions l’élaboration d’un cahier des charges qui contraindrait ce rallye au strict respect de l’environnement en évitant notamment les chemins inter-dunaires où se trouvent les vestiges historiques les plus prestigieux. L’année dernière Peterhansel a pollué sans vergogne un puits dans le désert devant le monde entier. Il n’a pas réparé, Amaury Sport Organisation non plus. Mais Peterhansel sera de nouveau de la course. C’est une belle preuve de l’esprit écologique du Dakar. Les dunes saccagés, le Comme développement durable, on a vu mieux.

Q. Vous développez ou encouragez des actions humanitaires sur le parcours, n’est-ce pas un alibi pour vous donner bonne conscience ?
E.L. : Ce n’est pas un alibi. On n’a pas attendu un Grenelle de l’environnement pour se lancer dans le développement durable. Ca fait six ans qu’on le fait avec SOS Sahel International qui touche 350.000 personnes dans la région. Les gens qui connaissent l’Afrique ce sont ceux qui y vont. Ceux qui font le Dakar approchent la réalité africaine. Ils ont une sensibilité et une générosité spontanée. Il y eu Daniel Balavoine avec ses pompes à eau, dont tout le monde parle encore. Il y a une fondation espagnole Dakar Solidario qui apporte chaque année du matériel médical en Mauritanie d’une valeur de 600.000 à 800.000 euros.

C. A. : Pipeau ! Encore une fois, ASO n’est pas une ONG humanitaire ni écologiste mais une entreprise destinée à faire un maximum d’argent avec un minimum de pertes.30 ans, de Dakar : pas une école, pas un dispensaire, ne parlons pas d’hôpital dans les pays les plus pauvres de la planète.La première humanité consiste a respecter la vie d’autrui.. La première humanité aurait été de dédommager les blessés et les morts causés à des populations qui ne sont en rien concernée par cette débauche de richesse.Quel blessés africains ont-ils dédommagé, les familles de quels morts africaines ont-elles été dédommagé ?En France quand on commet un accident on est responsable pénalement et civilement.Après un accident, quelles enquêtes ont été menées ? les auteurs des faits ont-il été inquités ? NON.Quand le Dakar a-t-il été inquiété en tant qu’organisateur? NON quand est-ce que son assurance a-t-elle joué ?Et surtout pour qui ?Il est temps de produire les noms des africains indemnisés ainsi que les sommes versées. Le Cavad et les associations africaines vérifirons la réalité de ces indemnisations.L’humanitaire consiste également à respecter ceux qui sont morts à cause de soi. Et là encore les manières d’ASO sont d’un affligeant légendaire. En 2007, Amaury Sport Organisation a essayé de camoufler un accident (E. Aubijoux) et d’en occulter un autre (JC. Ghnassia). 3 morts au lieu des 2 reconnus finalement avec E. Symons Le Cavad demande depuis des années un débat public contradictoire devant la France entière sur cet énorme mensonge. Amaury Sport Organisation et le rallye Dakar possèdent toutes sortes de médias. Ils ont à leur service 500 journalistes représentant 300 médias.Ils sont pourtant d’une timidité de violette sur ces « importantes actions humanitaires ». Le rallye Dakar a perverti le projet de Balavoine pour en faire une pompe non pas à eau mais une pompe à fric.Et au nom de l’argent, tout est permis, surtout le pire.

Q. Que répondez-vous à vos détracteurs qui accusent les participants du Dakar d’être des privilégiés qui prennent l’Afrique pour terrain de jeu ?
E.L. : Ce n’est surtout pas un terrain de jeu mais un continent fabuleux où on a l’opportunité d’organiser une compétition sportive. Et il n’y a pas beaucoup de compétitions sportives en Afrique. Les Africains sont très fiers de nous accueillir. Ils soutiennent le Dakar, sont souverains chez eux et je trouve même insultant de juger à leur place ce qui est bien ou non pour eux.

C.A. : L’Afrique sub-saharienne et une partie de la France subissent le rallye Dakar (35.000 signataires à la pétition pour la suppression du Dakar à ce jour, sans média ni publicité)
L’Afrique n’a pas besoin du rallye Dakar et son humanitaire canular. L’Afrique a certes besoin qu’on organise des compétitions sur son sol.L’Afrique a besoin qu’une Coupe du Monde de Football soit organisée en Afrique, et que pour une fois, des jeux olympiques se déroulent sur ses terres. Le rallye Dakar constitue une injure, un crachat à la face de l’Afrique. Quand Amaury Sport Organisation et ses séides prétendent respecter un pays souverain, ils ne se vantent plus d’avoir voulu soudoyer les opposants de Abdoulaye Wade lors de la dernière présidentielle sénégalaise avec 17.000 euro à Louga. C’est à se demander qui insulte qui. Après ce florilège d’arguties plus malhonnêtes et mensongers les uns que les autres, ASO a oublié le principal argument du tueur européen décomplexé que j’attendais dans la sérénité: « si nous ne faisions pas ce rallye lucratif d’autres le feraient à notre place ! »

Claire Aymes,
porte-parole du Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar
Assassiner des enfants n’est pas un sport !
To assassinate children is not a sport !
https://www.stop-rallyedakar.com

Kidnapping d’enfants tchadiens par l’Arche de Zoé

Kidnapping d’enfants tchadiens par l’Arche de Zoé,
association dont Carole Montillet, multi-récidiviste du Rallye Dakar est marraine

Réaction de Claire Aymes, porte parole du Cavad sur thotep :
https://www.thotep.com/article.php3?id_article=415

Réactions de la communauté noire de France :
https://www.thotep.com/

Pétition Arche de Zoé doit être jugé au Tchadhttps://www.gopetition.com/online/15060.html

Le député Tchadien Ngarlejy Yorongar se constitue partie civile. Il révèle le départ d’un précédent de 50 enfants tchadiens enlevés il y a un mois et il parle également d’un enfant tchadien arrivé en France il y a quelques années qui aurait été victime de vol d’organes et dont les parents adoptifs voudraient se débarrasser en le renvoyant au Tchad.
https://www.thotep.com/article.php3?id_article=429

Le Mali dit NON au rallye Dakar 2008

Les efforts du Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar commencent à porter leurs fruits.

Le Mali n’autorise plus le passage du fameux rallye sur ses terres. Les autorités maliennes ont pris la mesure de la mystification et des duperies dont leur pays est la victime. La campagne de désinformation s’est donc mise en branle, véhiculée par quelques journaux aux ordres et des médias complices. https://www.100langue2bois.com/article-6444124.html

Le mensonge et la censure ne masqueront plus longtemps le combat mené de concert par plusieurs associations européennes et africaines déterminées à mettre un terme aux activités délictueuses d’Amaury Sport Organisation.Le Cavad remercie tous ceux, célèbres ou anonymes, qui ont contribué à ce premier résultat. Le combat continue. La pétition compte désormais 25.000 signatures.

Sheraze et les enfants de Marseille chantent pour Mohamed et Boubacar
https://www.dailymotion.com/Balkys/video/xrcw3_sheraze-et-les-minots-stoppez-le-da/1

Les autres diaporamas contre le rallye Dakar
https://www.dailymotion.com/Balkys/video/xta9m_stoppez-le-dakar-2
https://www.dailymotion.com/balkys/video/x1bm68_stop-dakar-rally-english-version

Les interviews de Claire Aymes, porte-parole du Cavad
https://www.dailymotion.com/balkys/video/xxm7b_interview-claire-aymes-europe-1-04/1
https://www.dailymotion.com/balkys/video/xw8cx_interview-claire-aymes-sur-lcm-mars/1

Un concurrent du Dakar 2007 pollue un point d’eau dans le désert
https://www.dailymotion.com/bookmarks/Balkys/video/xyzg0_hd20h200701091

Dakar le Barbare
https://www.dailymotion.com/balkys/video/x1q1ej_dakar-le-barbare/1

Sheraze et les Minots chantent « Stoppez le Dakar ».

Production et arrangements: Olivier,
Paroles: Claire,
Musique: Bert Kaempfert (Afrikaan Beat)

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Qui a inventé le Dakar
Qui participe au rallye Dakar
Raconte nous le rallye Dakar
C’est quoi la caravane Dakar
Qui a inventé le Dakar
Qui participe au rallye Dakar

Safari Dakar, safari cauchemar
C’est la mort d’enfants africains
Vilénies en Francophonie
Course de l’horreur, porteuse de malheur,
C’est le jeu d’une band’ d’assassins
La course-rallye des Lascars

Des mangeurs de caviar, grands brasseurs de dollars
Dans l’impunité et l’absurdité
Au mondial de l’ignominie
Humanitaires canular, Humanitaires racontar
Ils jouent les rois hautains dans les colonies
C’est le rallye de la Racaille

Qui fait le Dakar ? Qui court ce Dakar ?
Des sportifs malsains, people en déclin
Des reporters sans revenus
Qui fait le Dakar ? Qui tolère ce Dakar ?
Etats corrompus, avides, éperdus
La course-rallye des Tocards

Alors c’est ça le rallye Dakar ?
Alors c’est ça la course Dakar
Si c’est ça le rallye Dakar,
On ne veut pas du rallye Dakar
Alors c’est ça le rallye Dakar ?
Alors c’est ça la course Dakar
Si c’est ça le rallye Dakar,

On ne veut pas de ça !
Stoppez le Dakar !
On ne veut pas de ça !
Stoppez le Dakar !
On ne veut pas de ça !
Stoppez le Dakar !
___________________________
Production et arrangements: Olivier,
Interprètes: Sheraze et les Minots
Paroles: Claire,
Musique: Bert Kaempfert (Afrikaan Beat)

A routards criminels, barrages infranchissables

En réponse à votre appel pour la suppression du rallye Dakar.
Excellente et heureuse initiative. Mais, une initiative seule ne suffit pas pour arrêter l’action dévastatrice de ces prédateurs qui écrasent, en toute impunité, nos enfants comme des insectes; détruisent tout sur leur passage: morale, dignité, faune, flore, protégés dans cette action par « nos forces » armées et de « sécurité », tandis que « nos dirigeants » observent le spectacle désolant et criminel, indifférents, l’air absent comme hypnotisé, drogués ou ne jouissant pas de leurs facultés mentales.

Une pétition peut servir en Occident où l’équilibre des forces politiques, et non les principes ou le souci de justice, impose le respect de l’opinion des autres. Chez nous la balance penche constamment du côté du plus fort, parce qu’il y a toujours des plus faibles et ce plus fort est toujours injuste, impopulaire, traître à la cause de la nation, à la solde de l’extérieur.

Dans le cas, donc, de nos pays où les décisions engageant et mettant en péril la nation tout entière, sont prises dans un lit – le plus souvent extra conjugal -, dans une ambassade étrangère, autour du thé ou de l’alcool et non par une assemblée populaire représentative des masses…, une pétition, même signée par toutes les populations recensées n’a pas plus d’effet qu’une grimace vers les ciel.

Ce qu’il faut, c’est une action concrète, efficace et concertée. Si, par exemple, nos gouvernements ne mettent pas immédiatement fin à cette situation, les populations des régions traversées devront organiser des barrages humains infranchissables et confisquer les motos criminelles. « Nos » forces armées et de « sécurité », affamées, humiliées, démobilisées se joindront à la masse ou battront en retraite devant sa pression. Le rallye Paris-Dakar, il faut bien le préciser, est de surcroît, un message dangereux. Il nous dit ceci: vous êtes des sauvages, des incapables, juste bons à copier aveuglément nos habitudes, à glorifier notre culture, à vous annihiler vous-mêmes…

La question doit être sérieusement étudiée à tous les niveaux et faire l’objet d’une décision urgente et satisfaisante.

En attendant: que nos dirigeants, au nom de la réciprocité, exigent que des centaines de nos citoyens organisent un rallye de Marseille à Paris avec nos moyens de locomotion naturels, parce que nous ne produisons ni véhicules, ni motos. Que les autorités françaises protègent nos routards venus à dos d’âne, de chameau et de cheval; que la pollution, les désagréments, les embouteillages, les accidents, la pagaille, le désordre engendrés par nos centaines de montures soient légitimement acceptés et avec un esprit sportif. Les vieillards, les enfants, les véhicules qui seront renversés passeront inaperçus et ne soulèveront aucune protestation au Parlement ni au Sénat, Nicolas Sarkozy devant expliquer aux instances délibérantes et exécutives de son pays et à ses électeurs que les routards français font pire en Afrique et que la réciprocité est de rigueur dans la pratique démocratique.
A routards criminels, barrages infranchissables.

Mohamed CHEIKH.

L’hécatombe depuis 1979

DAKAR (AFP) – 15/01/2006 14h44 – Liste des concurrents, membres de la caravane et spectateurs décédés pendant le rallye-raid Dakar depuis sa création en 1979: TOTAL 49

1+ 1979: Le motard Patrick Dodin se tue en chutant, alors qu’il tentait de fixer son casque en se rendant au départ de l’étape Agadez-Tahoua.
3+ 1981: Trois journalistes italiens se tuent à quelques kilomètres d’In Salah dans un accident.
1+ 1982: Entre les Quatre Chemins et In Ecker, le Néerlandais Bert Oosterhuis se tue, victime d’une 1+ chute au guidon de sa Yamaha. Ursula Zentsch, journaliste au Point, décède dans l’accident du 1+ camion ravitailleur de carburant. Un enfant malien est fauché par un concurrent.
1+ 1983: Jean-Noël Pineau, au guidon d’une Yamaha, se tue sur le tronçon bitumé qui le menait à Ouagadougou.
1+ 1984: Au Burkina Faso, pour éviter un motard, Dupart se met en tonneaux. Son Range Rover tombe sur des spectateurs, une femme est tuée.
1+ 1985: Un enfant est tué au Nigeria par un pilote ayant tenté d’éviter un groupe de spectateurs de l’autre côté de la piste.
1+ 1986: Dans la liaison vers Sète (Hérault, sud), le motard japonais Yasuo Kaneko est tué par un chauffard. ( LES CONCURRENTS QUI TUENT SONT AUSSI DES CHAUFFARDS )
5+ Le mardi 14 janvier, vers 19H00, un terrible accident d’hélicoptère, à 8 kilomètres de Gourma-Rharous, sur les bords du Niger, emporte le créateur du Dakar, Thierry Sabine, ainsi que les quatre personnes qui l’accompagnaient, le chanteur Daniel Balavoine, la journaliste Nathaly Odent, le pilote François-Xavier Bagnoud et le technicien radio Jean-Paul Lefur.
1+ 1987: Henri Mouren, ancien copilote de rallye, se tue au volant de la voiture de presse transportant les journalistes sur le parcours de liaison vers Tidjika.
1+ 1988: Kees Van Loevezijn, le navigateur néerlandais du Daf de Van de Rijt, est tué sur le coup après avoir été éjecté du camion.
1+ Patrick Canado, coéquipier de René Boubet, est tué sur le coup suite à une collision avec un autre concurrent.
1+ Sur la liaison Tombouctou-Nampala, le motard Jean-Claude Huger décède des suites d’une chute.
2+ Entre Moudjeria et Nouakchott, deux journalistes sont mortellement blessés lors d’un accident.
3+ Deux enfants et une femme sont également tués.
1+ 1990: Le journaliste Kaj Salminen décède des suites d’un accident.
1+ 1991: Charles Cabannes, pilote français d’un camion d’assistance,
est tué par balle au Mali. ( REBELLIONS ou accident )
2+ 1992: Entre Syrte et Sabha (Libye), Jean-Marie Sounillac et Laurent Le Bourgeois, à bord d’une voiture d’assistance, se tuent après une série de tonneaux.
1+ Le motard Gilles Lalay disparaît, heurté dans la liaison par la Toyota d’assistance médicale.
1+ 1994: Décès du motard belge Michel Sansen, victime d’une chute lors d’une liaison et
1+ qui fauche un enfant.
1+ 1996: Entre Foum El Hassan et Smara, Laurent Guéguen décède après l’explosion de son camion lors de la traversée d’une zone disputée par le Maroc et le Front Polisario.
1+ En Guinée, un enfant est fauché par une moto.
1+ 1997: Le motard amateur Jean-Pierre Leduc se tue sur les pistes maliennes.
5+ 1998: Près de Dakar, l’équipage Bouney-Aliphat est percuté par un véhicule qui doublait en troisième file. Ses cinq occupants mauritaniens sont tués.
1+ 1999: Sur une liaison, une camionnette de la gendramerie burkinabé entre en collision avec un concurrent. Un gendarme est tué sur le coup.
1+ 2002: Daniel Vergnes, le préparateur des véhicules de l’équipe Toyota Trophy, est tué sur la liaison en direction de la ville d’arrivée de la 11e étape en Mauritanie.
1+ 2003: Le navigateur Bruno Cauvy se tue lors d’un franchissement de dunes dans la dernière étape libyenne (Sabha-Zilla), pour sa première participation au Dakar.
1+ 2005: Le motard amateur espagnol Jose Manuel Perez décède à l’âge de 41 ans quatre jours après avoir chuté lors de la 7e étape entre Zouerat et Tichit, en Mauritanie.
1+ Le lendemain, le motard italien Fabrizio Meoni, double vainqueur du Dakar en 2001 et 2002, fait une chute mortelle lors de la 11e étape entre Atar et Kiffa, en Mauritanie. Touché aux cervicales, il décède à l’âge de 47 ans.
1+ Le même jour, une fillette de cinq ans est tuée après avoir été heurtée par un camion d’assistance qui avait quitté la course depuis quelques jours.
1+ 2006: Le 9 janvier, le motard australien Andy Caldecott (KTM) meurt à l’âge de 41 ans à la suite
d’une chute entre Nouakchott et Kiffa, en Mauritanie. Lui aussi a été victime d’un traumatisme
aux cervicales.
1+ Le 13, sur l’étape Labé-Tambacounda, un garçon d’une dizaine d’années décède après avoir été heurté par un concurrent auto alors qu’il traversait la route.

1+ Le 14, un autre garçon, de douze ans, meurt après avoir été heurté par un camion d’assistance.

AU TOTAL 49 MORTS = 9 ENFANTS
2 FEMMES
11 MOTARDS
7 JOURNALISTES
20 CONCURENTS ( AUTO CAMION )

QUESTION…
CE N’ EST PAS SUFFISANT???????
ALORS CONTINUONS ET ORGANISONS LE PROCHAIN MASSACRE!

Rallye Dakar 2007: 3 morts
Jean-Charles Ghnassia, pilote, le 08 janvier 2007, circonstances de la mort accidentelle dissimulées
Elmer Symons, motard, le 09 janvier 2007, accident
Eric Aubijoux, motard, le 20 janvier 2007, percuté par un camion
TOTAL 52 morts connus

Rallye Dakar 2008: Nous sommes sauvés, ces courageux mais pas téméraires détalent devant la détermination des rebelles

Rallye Dakar 2009: 3 morts
Pascal Terry, motard dossard n° 192
Robert de la Croix Vera Hernández, de nationalité chilienne
Freddy Efraín Arocupiapa Tours, péruvien.
TOTAL 55 morts connus

Rallye Dakar 2010: 1 morte
Sonia Natalia Gallardo
TOTAL 56 morts connus

Rallye Dakar 2011 : 3 morts
Cristian Cisterna Cisterna, 25 ans, électrocuté
Fabian Demetrio Croix Núñez, 46 ans, électrocuté
Marcelo Reales, 42 ans, tué par le pilote Eduardo Amor, voiture 410
TOTAL 59 morts connus

Rallye Dakar 2012 : 4 morts
Jorge Andres Martinez Boero, pilote argentin de moto dossard n° 175
le même jour, 2 spectateurs
Luis Marcelo Soldavini, 37 ans, de nationalité argentine et son fils Tomas, 11 ans
Au Pérou: 1 spectateur: Mauricio Saldarriaga Riera, 41 ans, de nationalité colombienne

Compteur provisoire: 63 morts connus

Rallye Dakar 2013: 4 morts
5 janvier 2013Wilmer Ramos Moron (30 ans) péruvien
9 janvier 2013 : Arturo Marquena López (45 ans) péruvien et Humberto Gómez Vera (56 ans), chilien
10 janvier 2013 : Thomas Bourgin motard français

Rallye Dakar 2014 : 6 morts
Daniel Eduardo Diambrosio 50 ans, journaliste
Agustín Ignacio Mina 19 ans, journaliste, argentin,
Martín Alejandro Delgado 31 ans, photographe, péruvien
José Carne, spectateur de 68 ans décédé à l’hôpital de Belen
1 médecin bolivien de la Croix-Rouge de l’équipe médicale du rallyedakar 2014 déclaré mort par les organisateurs d’une crise cardiaque alors qu’il y a eu collision de véhicules sur le parcours de la course.
Eric Palante, motard belge dossard 122

Compteur provisoire: 73 morts connus

Enfants victimes? les propos de Luc Alphand

lundi 16 janvier 2006 (18h45)
Propos étonnants de Luc Alphand dans l’édition du JDD d’hier (15 janvier 2006), à propos des drames qui ont marqué le Dakar.
A la question, « Savourez-vous votre victoire ? », Luc Alphand répond : « On n’a pas du tout la même vision des choses. Vous, de là-haut, avec un gros titre : « Le Dakar tue » Et moi, qui sors de ma bagnole, où on s’est défoncé tous les jours à faire 800 bornes, avec les efforts que ça représente toute l’année pour s’entraîner, pour développer les voiture. Alors oui, je le dis : je suis heureux d’être là et d’avoir gagné cette course. Même s’il faut avoir une pensée pour tout ce s’est passé, ça ne va pas gâcher ce que je ressens, ce que j’ai accompli. »
Luc Alphand veut-il dire par là qu’il a tellement travaillé, que l’épreuve fut tellement difficile (ce dont on ne doute pas), qu’il ne faut pas venir l’importuner avec ces considérations parisiennes, et venir gâcher son bonheur ?
Dans la même interview, le coureur dira : « Mais, il y a beaucoup d’enfants qui font les idiots en sortant de l’école, chez nous en France ». Et il y en a sûrement beaucoup qui se font renverser en ville tous les jours. C’est malheureux  » (SIC)
Sauf qu’il n’y a pas de courses de rallye près des écoles françaises, et que l’organisation des épreuves en France n’a rien de comparable au niveau de la sécurité avec ce qui se fait en Guinée et au Sénégal. Maintenant, si Luc Alphand apprécie les comparaisons, que pense-t-il de l’impact qu’aurait eu cette tragédie si elle s’était déroulée dans un village français ? Aurait-il eu les mêmes propos ?
Luc Alphand poursuit son interview et dit que ce drame ne remet pas en cause l’existence de l’épreuve, qu’il compte revenir l’année prochaine, mais qu’il n’aimerait « vraiment pas que ça arrive devant [sa] voiture » re-SIC !
Roger Kalmanovitz, le responsable de la sécurité, y va lui aussi de son explication douteuse :  » L’accident de vendredi avait eu lieu en pleine brousse. En Afrique, on arrive dans des endroits ou il n’y a rien et où les gens sortent de nulle part » (SIC). Les africains apprécieront la formule… Par ailleurs, est-ce que ce n’est pas justement aux africains de se dire celà : « Chez nous, on arrive parfois dans des endroits où on voit des bolides qui surgissent de nulle-part, et parfois tuent nos enfants ».
Non seulement la course n’est pas remise en cause, mais, ses organisateurs n’autorisent même pas que cette hypothèse soit débattue. L’enjeu financier de la compétition n’y est évidemment pas étranger.
Reste que les sponsors n’apprécieront peut-être pas tous que leur marque soit associée à une épreuve qui véhicule désormais aussi une image de mort et de cynisme, et privilégieront alors peut-être d’autres évènements.
eg : https://24hmag.blogs.com/24h_magcom
https://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=22286

Commentaires des internautes bellaciao
> Enfants victimes du Dakar – Les propos malheureux de Luc Alphand
16 janvier 2006 – 19h19 – Posté par 84.*.146.***
Le sinistre Luc Alphand (Lucho pour les medias) s’est répandu de même (condoléances aux familles, tout ça, mais ça doit pas gâcher la fête…) sur France Infos.
Tiens, France Infos, au fait, qui à grands coups de bandes-annonces auto-promotionnelles se gargarisait de nous « faire vivre ce Dakar » et allait même jusqu’à faire de la pub –pas mal pour un service public, hein?- pour le sponsor
Et c’était qui donc, le sponsor ?
Lui
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> Enfants victimes du Dakar – Les propos malheureux de Luc Alphand
16 janvier 2006 – 19h21 – Posté par 82.***.65.**
COMME QUOI ,
comme quoi , on peut etre un grand sportif , et avoir un sens de l’humain tout petit , les propos de luc alphand sont totalement insupportables , on aurait attendu un minimum de compassion et d’humanité chez cet homme , ceci dit , et contrairement à ce qui est affirmé dans l’article , il n’y a pas qu’en Afrique que les rallys tuent , cela se produit presque tous les ans , sur l’une ou l’autres des epreuves du championnat du monde des rallys .
Claude de Toulouse .
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> Enfants victimes du Dakar – Les propos malheureux de Luc Alphand
16 janvier 2006 – 19h29 – Posté par 83.***.45.***
Alphand a une tronche de gros beauf et il tient les propos qui vont avec. Vous attendez quoi d’autre d’un « sportif de haut niveau » ?
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> Enfants victimes du Dakar – Les propos malheureux de Luc Alphand
16 janvier 2006 – 20h07 – Posté par 82.***.65.**
bon si on doit juger les gens sur leur tronche , fermons vite ce lieu de debat ,
quand au « vous attendez quoi d’un sportif de haut niveau » c’est le genre de reflexion que l’on peut se poser à l’egard de n’importe qui !
vous attendez quoi d’un intello a la finkelkraut ?
vous attendez quoi de pavarroti ?
j’attends qu’ils soient des hommes !
et thuram nous a montré il y a peu de temps qu’on peut etre un « sportif de haut niveau » et s’interesser à autre chose qu’a la lecture de « l’equipe  » !
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> Enfants victimes du Dakar – Les propos malheureux de Luc Alphand
16 janvier 2006 – 22h54 – Posté par 83.***.222.**
Soit. Elevons le débat au dessus de la trogne d’Alphand. Lisez Albert JACQUARD ou Jean Marie BROHM. Vous y apprendrez que le sport de haut niveau est le meilleur vecteur de l’idéologie ultralibérale et de ses piliers : l’individualisme féroce (dont les propos d’Alphand sont une « magnifique » illustration), le darwinisme social, la loi du plus fort (donc de la jungle) et le culte du veau d’or. Et c’est pas Thuram qui y changera quoique ce soit. L’ennui c’est que, contrairement à Finkielkraut ou à Pavarotti, n’importe quel sportif dit de haut niveau est systématiquement présenté par les médias unanimes comme un être supérieur dont il convient de suivre l’exemple.
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> Enfants victimes du Dakar – Les propos malheureux de Luc Alphand
16 janvier 2006 – 19h58 – Posté par 83.***.45.***
Bon sens???? Vous avez dit bon sens !!!!Transposez ce genre « d’incidents » en France avec un rallye organisé par Télé-Sénégal. Au plus petit accident vous avez l’opinion publique, tous les médias et les 3/4 des politiques à beugler à l’interdiction d’une pareille course et à la mise au trou des organisateurs. Accessoirement au rétablissement de la peine de mort.
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> Enfants victimes du Dakar – Les propos malheureux de Luc Alphand
16 janvier 2006 – 23h18 – Posté par 82.***.159.**
Vive le Sport sur Antenne 2 !
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> Enfants victimes du Dakar – Les propos malheureux de Luc Alphand
17 janvier 2006 – 03h05 – Posté par 83.***.163.**
C’est le point commun entre moi et les anciens sportifs, ils reflechissent avant de parler.
J’éprouve un certaine sorte de malaise quand je vois passer des commentaires disant qu’il y a aussi des accidents en france, et que donc voila , c’est la vie.
Si je me trompe pas, des rallyes en france, il y a 2 catégories
Versailles , pour marier les futurs cadres de la france d’en haut
Des compétitions avec sécurité, barrières, je n’ai pas de chiffres sur le nombre d’enfants de ministres UMP qui se sont fait écrasés lors d’un rallye organisé en france. J’attend.
Mais pour l’argument, qui dit que rassembler un troupeau de bêtes violentes, c’est très très dangereux, on a le heysel comme exemple (match de foot livervool-juventus en belgique) , mais les spectateurs avaient payés.
Pour les défenseurs du Paris-Dakar, j’ai une proposition : Le Dallas-Paris , qui serait organisé par une société américaine financée par Bush. Des anciennes stars républicaines, pour tromper leur ennui, fonceraient dans des villages reculés du sud de la france. Et des fois, oh ! , une petite fille morte , l’imprudente.
La pétition aurait plus de succès, car moi j’ai vu moins de 1000 signatures jusque là !
JYD
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Commentaires des internautes 24hmag
Impressionnant, M. André Martin !
« Cet enfant serait à n’en point douter mort un jour ou un autre comme tout le monde… » Ils auraient dû en écraser des dizaines pour les sauver de la misère, de la famine et du SIDA. Quant à vous M. Martin, vous aussi vous allez mourir un jour… et ce sera de connerie, assurément.
Rédigé par: Cy-real | le 16 janvier 2006 à 22:11

Nous avons justement été obligé d’effacer le commentaire de M. André Martin, qui était scandaleux.
Rédigé par: 24hmag | le 17 janvier 2006 à 08:30

Je partage entièrement votre indignation devant cette manifestation de bêtise et, disons-le clairement, de racisme ordinaire.
Les grands médias d’information n’ont-ils pas fait preuve, eux aussi, de ce racisme hélas courant à l’égard de l’Afrique ?
On imagine sans peine que si de tels faits s’étaient déroulés en France, on aurait immédiatement tout connu des malheureuses victimes et de la douleur légitime de leur famille. Il est probable que des manifestations auraient exigé l’arrêt et la suppression du rallye. En tout cas, on aurait forcé les organisateurs à se poser les bonnes questions sur les tenants et aboutissants d’un tel « cirque »

Gissébédé | le 20 janvier 2006 à 08:51

Le rallye indécent

à Etienne Lavigne, Directeur du Dakar
Amaury Sport Organisation (ASO)
Thierry Sabine Organisation (TSO, une filiale d’ASO depuis 1991)
Monsieur Lavigne, je m’ennuie chez moi. Tenez j’ai une idée.
Comme ce n’est pas possible chez moi pour des raisons qu’il serait contre-productif de vous exposer,
Je me propose de débarquer chez vous avec quelques téméraires aventuriers de mes amis.
Programme des festivités : Envahir votre maison, jardin et garage compris pendant quelques jours en dévastant tout sur notre passage et en festoyant de temps en temps pour reprendre quelques forces. Vos enfants et le chien sont priés de ne pas se trouver sur notre chemin sous peine d’y laisser leur peau. Au terme de notre exploit collectif, le plus rapide et plus fin expert en crasseries définies sera désigné et nous pourrons alors repartir le cœur léger en vous laissant les miettes de nos diverses agapes et le ménage à faire. Non, sans façons me répondez-vous ? Je ne comprends pas…
Autre proposition innovante : Que pensez-vous de l’idée d’organiser un course en Europe, disons, de Ceuta ou de Melilla (Espagne) à Stockholm (Suède) où concourraient des africains conduisant comme des hallucinés des monstres mécaniques à 2 ou plus de roues, à travers les routes de France, d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas sans se soucier de faucher quelques habitants des villes ou villages traversés. On pourrait s’assurer qu’ils puissent saccager au passage quelques espaces naturels préservés lors de « spéciales ». La Camargue pour commencer par exemple. Alors, n’est-ce pas là une bonne idée ?…

Engluée comme elle l’était dans une guerre larvée contre les migrants et les réfugiés, on aurait pu croire que l’Union européenne aurait révisé sa copie. Nenni, elle a désormais franchi, à sa frontière sud, le cap de la guerre totale.
La tragédie ultra médiatisée des maliens, sénégalais et autres guinéens tués par balle en tentant de franchir la frontière entre le Maroc et les territoires espagnols de Ceuta et de Melilla, les dizaines d’autres grièvement blessés et plusieurs centaines noyés ou volés, violés, déportés et abandonnés, sans eau ni vivres, dans le désert du Sahara aurait pu constituer un électrochoc susceptible de faire réfléchir et/ou décourager les participants et l’organisateur que vous êtes…
Vous n’entendez que le joyeux tintement de votre tiroir-caisse car ils sont de plus en plus nombreux à s’inscrire sans états d’âme.

Les murs érigés de plus en plus haut, les dispositifs de plus en plus sophistiqués et la sous-traitance rémunérée de la violence mise en place par l’Union européenne pour se protéger de l’envahisseur subsaharien auraient pu vous gêner et vous faire reculer, vous, l’organisateur ainsi que les sponsors,
Las, la course aura bien lieu du Portugal au Sénégal en passant par le Maroc, la Mauritanie, le Mali et la Guinée.
On l’aura compris, votre Paris-Dakar, est une entreprise florissante génératrice de sommes d’argent telles que la honte, la retenue et la décence ne peuvent plus être de mise.
Mais n’avez-vous donc aucune conscience?
La totalité de l’article sur https://claire.aymes.free.fr
Réactions et Commentaires

Paris-Dakar : le rallye indécent, Lettre ouverte à Etienne Lavigne, Directeur du Dakar 20 décembre 2005,

Paris – Dakar une âme mécanique
Demander aux participants du Paris-Dakar d’aider au développement des pays traversés c’est ignorer la nature de cette course,ils peuvent distribuer des montres mais ils n’ont pas de temps à donner à l’Afrique.
Mais, fatalistes que nous sommes nous remâchons notre amertume en disant le riche a peut être toujours raison faites des pays que vous traversés un terrain de jeux , nous n’avons pas de vitres à casser, ni de pellouses à saccager,ni équipements d’antibruit et nous n’avons pas de machines pour mesurer les décibels . Nous sommes certes une terre de brouhaha mais pas de vrombissement et de pollution.
Nous ferons ce qui est de notre pouvoir pour garder nos enfants et notre bétail pour échapper à l’ire de la tempête mécanique , nous vous promettons de rester dans nos tentes et nos cases et que les curieux d’entre nous soient maudits par la tourmente mécanique.
Nous ne demanderons pas le remboursement des dégats occasionés par votre passage, car vous possedez le papier blanc estampé par le sceau de l’autorité suprême,qui vous donnent le droit de défoncer nos pistes et démolir nos champs.
Donnez nous toujours du poisson et évitez de nous montrer comment ont peut le pêcher car le jour ou nous serons en mesure de pêcher nous n’aurons plus bésoin de vos voitures d’occasions vos habits d’occasions et bien sur de votre rallye d’occasion…
un mauritanien

Paris-Dakar : le rallye indécent, Lettre ouverte à Etienne Lavigne, Directeur du Dakar 20 décembre 2005
Monsieur Cheybani, je suis français et je vous demande de bien vouloir croire que la majorité du peuple français désaprouve cette mascarade. A titre personnel, je vous présente mes excuses pour le mal que l’on fait à votre pays.
Cordialement
Alain B.

Entre rêves et réalités

Depuis vingt-huit ans que Thierry Sabine a réalisé pour la première fois son rêve de course automobile à travers les sables de l’Afrique du nord et de l’ouest, le Dakar soulève chaque hiver la même polémique quand la fureur de son sillage laisse des morts sur la piste. Des pilotes et des spectateurs. Encore trois tués cette année, quarante-huit depuis l’origine de l’épreuve. C’est trop, beaucoup trop et l’on ne peut que partager l’émotion et l’indignation de ceux qui crient : « Assez ! »
Faut-il pour autant arrêter le Dakar ? Envisagerait-on un instant d’interdire toute circulation automobile parce que l’implacable évidence des statistiques annonce autour de 5 000 morts dans l’année sur les routes de France ? Personne n’y songe, pas plus qu’il n’est proposé d’interdire les Grands Prix de F1 ou le Rallye de Monte Carlo au motif que se profile un peu plus chaque jour la possibilité d’un monde sans pétrole.
Du pain et des jeux, l’homme est ainsi fait qu’il ne saurait vivre sans chercher perpétuellement à repousser les limites de ses capacités, au péril même de son existence, et à faire de cette prise de risque un grand spectacle. Des gladiateurs aux Jeux Olympiques contemporains, l’homme a raffiné l’art de mettre en scène le théâtre de son combat contre lui-même et entre soi. Ainsi va toute vie dont la plus fidèle compagne est la perspective d’une mort inéluctable. Les enceintes des matches de football sont heureusement moins sanglantes que les arênes romaines. Pourtant, des tribunes s’effondrent, des bateaux de course font naufrage, des cordées se perdent encore sur les plus hautes cimes.
Le Dakar est aussi inutile que les championnats de football, le Vendée Globe ou la Vasaloppet, sauf que, faibles humains que nous sommes, la vie nous serait bien ennuyeuse si rien de tout cela n’existait.
Dans un débat épique dans les pages sportives du journal, mercredi 18 janvier 2006, avec Michel Urvoy, chef du secteur économique et social d’Ouest-France qui réclame « qu’on ensable le Dakar, spectacle d’une France pleine aux as qui empoussière les esprits plus encore que les yeux », Jean-Claude Virfeu, reporter sportif du journal spécialiste des sports mécaniques, plaidait pour que « ce rallye-raid, épreuve fantastique pour ses participants, continue de faire rêver ceux qui la suivent d’Europe. »
Alors, il faut sécuriser le Dakar, limiter sans aucun doute la puissance des machines, redoubler d’efforts pour mieux préparer les concurrents et mieux informer les spectateurs. Mais il est temps surtout de cesser de porter sur ce continent africain des regards hypocrites.
Non, ce n’est le spectacle d’une aventure automobile qui épuise et pervertit l’Afrique, mais le pillage de ses ressources, le détournement de ses cerveaux, l’incontrôle de la maigre part de gâteau qui lui est consentie sous les noms d’aides ou de subventions, la corruption tolérée, le commerce « équitable » empêché, l’immigration et le tourisme sexuels acceptés, l’assistance médicale limitée.
Tous ces vrais maux, encore énumérés au Forum social de Bamako, font moins de bruit aux journaux de 20h qu’un mort sur la piste du Dakar … ou qu’une baleine asphyxiée dans la Tamise. Une mort évitable est toujours regrettable. Mais les œillères dont nous couvrons nos regards face aux réalités de ce monde africain en perdition, cela se nomme comment ? Un crime contre l’humanité dont nous sommes collectivement co-responsables. Un crime contre l’humanité qui ne déclenche même pas une bonne polémique annuelle, c’est dire combien nous en faisons réellement peu de cas.
Par Didier PILLET, lundi 23 janvier 2006 Ouest France
https://blog.ouest-france.fr/index.php/?2006/01/27/19-le-dakar-entre-reves-et-realites
COMMENTAIRES

Humaniser le Rallye
jeudi 26 janvier 2006 à 15:37, par Arab Hamid (Le Mans)
En liminaire, je pose la question : qu’apporte concrètement le Rallye aux villages qu’il traverse telle une tornade ? En revanche je pense que pour les organisateurs, ce raid mécanique est une manne insondable, eu égard à la débauche de publicité qui « égaie » les véhicules et autres. Prenons le circuit à l’envers maintenant : est-ce l’Espagne et la France ou le Portugal accepteraient le passage de bolides venant du sud de la Méditerranée et traverseraient les paisibles villages de ces respectables pays aux mêmes pointes de vitesse qu’ils atteignent au Maroc, en Mauritanie et au Sénégal ? Non. Aucun politique ou organisateur de circuit sportif ne songerait, ne serait-ce qu’une seconde, à une pareille idée. On me rétorquera qu’il y a le Monte Carlo, etc. Oui, mais il faut reconnaître que les mesures de sécurité sont quasiment incomparables avec celles pratiquées pour le Rallye Paris-Dakar. Ce n’est pas seulement une question de performance ni de repousser les limites de la performance. Non, mais c’est une question également de respect des autres. Ce n’est pas parce que ces populations du Sud vivent sous des régimes par ailleurs pseudodémocratiques, donc à la merci de dérives qu’il serait fastudieux de citer ici, qu’il faut enfoncer encore plus le clou en cautionnant des équipées-spectacles de tout acabit. Outre les accidents maintenant habituels, il ya lieu de se poser la question de l’impact de ce rallye sur la nature ? Ce rallye (même si cela paraît excessif) me fait penser un peu aux émirs de certains pays moyen- orientaux qui venaient chasser dans le sud algérien avec leur tout-terrain et des armes sophistiquées la gazelle ou l’outarde houbara, des espèces rares et protégées.
Je pense qu »il faut repenser ce rallye afin qu’il ne soit plus une tournée de « plaisir  » et de sensations fortes pour quelques richissimes sportifs ou publicitaires. L’humaniser et en faire un trait d’union entre les peuples de la Méditerranée.

Dakar, la goutte d’eau qui fait déborder le désert
samedi 28 janvier 2006 à 09:18, par Jacques Guezenec (Longjumeau)
Dans votre article, vous semblez justifier le Dakar par le fait que si l’on supprime cette épreuve, on devrait aussi supprimer les autres sports qui provoquent des décès (et même la circulation automobile).
Le problème est fort différent. Le Dakar fait beaucoup plus de décès par épreuve que n’importe quel autre épreuve (automobile ou non) .
Pour prendre les cas les plus proches, ceux de la formule 1 et ceux des Rallyes automobiles du championnat du monde, les accidents entraînant mort d’homme sont en fait très rares.
Par ailleurs, les sports comme la F1 ou les Rallyes sont très médiatiques (donc plaisent aux spectateurs et téléspectateurs). Pas le Dakar.
Quelles sont les raisons d’exister du Dakar aujourd’hui ? Le rêve d’aventure d’une poignée d’hommes riches ! Si j’osais, je comparerais cela à de la téléréalité : faire parler de soi (et en plus, cela ne marche pas !) : c’est de l’egocentrisme au détriment des habitants de ces régions à al dérive (que cet argent leur soit donc directement alloué !) , et un contre exemple d’un monde altermondialiste et écologique

Paris-Dakar : arrêtons le massacre ! (rappel du communiqué des verts)
samedi 28 janvier 2006 à 10:39, par herrou jacques (plestin les greves)
lundi 16 janvier 2006
Imagineriez-vous une épreuve « sportive » dans nos campagnes bretonnes qui, en 25 ans, aurait fait quelques dizaines de morts, concurrents et spectateurs confondus, et qui serait toujours télévisée et sponsorisée ?
Non, bien sûr !
Alors pourquoi le « Paris-Dakar » qui vient encore de tuer un motard et un petit guinéen existe-t-il encore ? Cette épreuve n’aurait-elle pas quelques relents nauséabonds de racisme et de néocolonialisme ?
La promotion de la vente de 4×4 polluants et dangereux exige-t-elle de ravaler l’Afrique au rang de décor publicitaire ? Dans quelques années, la loi exigera-t-elle que nos enseignants classent le « Dakar » parmi les apports positifs de la colonisation française ?
Un peu de décence, arrêtons le massacre !lesvertsbretagne.org

Il y en a aussi en France
samedi 28 janvier 2006 à 11:53, par Michael (Maurepas)On tape sur le Paris-Dakar, mais il y a aussi régulièrement des morts chez les spectateurs dans les rallyes-raides organisés en Europe. Ce n’est pas pour autant que les courses sont annulés.
Quand il y a eu comme dans certains stades des morts, on a pas arrêté les matchs de foot.

oui mais….
samedi 28 janvier 2006 à 18:33, par besnier louis (grasse) au Monte Carlo les spéciales sont annulées s’il y trop de spectateurs ou si la sécurité n’est pas assurée.

la honte !
lundi 30 janvier 2006 à 15:05, par GULCZ MARIE ANNICK (CARDROC)
Tuer des enfants pour le divertissement d’Européens qui, bien sûr, ne toléreraient pas que des véhicules traversent leurs villages ou villes à des vitesses criminelles, cela relève du racisme primaire. C’est comme si on disait: la vie d’un enfant de là-bas ne vaut pas celle d’un petit Européen. Il faut arrêter de regarder le Dakar et les journaux devraient aussi arrêter de le couvrir. M-A. G

Encore combien de victimes collatérales ?
lundi 30 janvier 2006 à 18:35, par EVEILLE xavier (PLOUHINEC)
Encore combien de morts faudra-t-il attendre avant de sérieusement repenser le Paris-Dakar ? Combien de victimes collatérales ? Quel est le quota acceptable ? Je pense que l’inacceptable a été franchi depuis longtemps. Je pense aussi qu’il est de la responsabilité des organisateurs de renforcer plus que sérieusement la sécurité, de baliser le parcours de barrières s’il le faut, même si cela fait moins raid « nature » ou raid « sauvage ». Je rejoins totalement M. Hamid : je m’apprêtais à écrire un peu la même chose que lui : comment percevrions-nous la venue d’un rallye américain à grand renfort de publicité qui vendrait chaque année écraser un spectateur voire plusieurs ? Je ne pense pas que la France autoriserait la reconduction d’une telle épreuve.

Dakar pourquoi pas mais sous conditions
mercredi 01 février 2006 à 10:26, par GOUPY Gilbert (SAINT-HERBLAIN)
Pour l’heure le Dakar n’est qu’un joujou pour riches en mal d’aventures « encadrées quand même », mais sans avantages pour les populations des pays traversés.
Daniel Balavoine avait au moins saisi l’opportunité qu’il avait de traverser ces pays et usé de sa notoriété pour les aider.
Le Dakar retrouvera grace et popularité lorsque, en plus de la sécurisation du parcours, l’organisation en profitera pour apporter son aide à ces populations.
Il faudra bien inclure un jour une notion de partage, sans quoi il naîtra des sentiments d’incompréhension voire d’envie justifiée envers des « riches » qui viennent narguer les pauvres, eux qui n’ont souvent même pas le minimum.
Cordialement

Et si…….
vendredi 03 février 2006 à 10:23, par Eric BERTHENAND (LOCMIQUELIC)
Il est vrai que l’on n’a jamais vu de concurrents du Dakar cracher sur les spectateurs.
Il est vrai que les spectateurs ne se battent pas entre eux pour telle ou telle couleur de voiture
Il est vrai que dans le Dakar on n’entend pas (encore) parler de dopage
Il est vrai que personne ne parle de coter les concurrents du Dakar en bourse.
Et si on rendait cette aventure aux amateurs pour qui gagner n’est pas un signe de réussite professionnelle?
Et si on gardait les véhicules de Monsieur tout le monde (à part la sécurité, renfort d’habitacle,…) avec un minimum de pièces de rechange?
Et si on imposait des temps mini d’étape avec plus d’épreuves de navigation et de pilotage en terrain difficille (zone de franchissement, forts dénivelés, ….)?
Et si on raccourcissait les spéciales (car cela reste aussi une course) pour pouvoir gérer plus facilement la sécurité des spectateurs??
Et si on sponsorisait davantage les sacs de riz, équipements scolaires, ….
Et si on réfléchissait un peu en ménageant toutes les susceptibilités?
Et si on se disait qu’il y a certainement un terrain d’entente entre le pour et le contre??

Suppression pure et simple
lundi 06 février 2006 à 18:50, par GAUTRON Henriette (Larmor-Plage)
Nous avons été tellement outrés par l’accident survenu à cet enfant, que nous demandons la suppression pure et simple de ce rallye, ainsi que la suppression de tous les rallyes et courses automobiles. Ce n’est pas du sport, c’est un gaspillage éhonté de carburant. On crie après la diminution des réserves de pétrole, après la pollution atmosphérique et tous les médias publient des pages, diffusent des émissions pour encenser des vainqueurs qui ne se soucient absolument pas d’environnement du moment qu’ils gagnent des sommes énormes.
Pour en revenir au Dakar, nous avons été indignés par la réaction du vainqueur qui, voulant exalter sa victoire, a occulté le drame de la mort du petit garçon.
Je n’ai lu ou vu nulle part la douleur de sa famille, personne n’a parlé d’une compensation ! On n’ose pas penser au « tintouin » qu’auraient fait les médias si un des pilotes avait tué un petit Français ou un autre pilote.
Il est de notoriété publique qu’un enfant africain n’a aucune importance, « ils en ont tellement ! « . La passion de la vitesse l’appât du gain et le mépris d’autres civilisations rendent les humains « des loups pour les autres hommes ». Triste constat !

Paris-Dakar le pire!

On aura tout dit, tout lu, tout entendu à propos de la course Paris-Dakar. Les pour, les contre, ceux qui se moquent de la sécurité, ceux qui feignent de s’y intéresser et de venir en aide à l’Afrique, ceux qui justifient tout et ceux qui condamnent tout ce qui roule… Mais un chiffre demeure. Pesant, précis, incontournable : 48 morts depuis 1979 ! Et un autre est tu : Ce que rapporte tout cela aux médias en général, à la télévision de service public en particulier !
Des concurrents mais aussi des jeunes tués par les bolides même ralentis dans les villages ou sur la piste ensablée de ce Dakar mortel chaque année.
48 dont 17 personnes qui n’avaient rien à voir avec la course. 17 de trop ! Les autres pouvant être considérés comme des accidents du travail en tant que pilotes professionnels diraient quelques cyniques.
La vie a un prix !
On peut avancer tous les arguments pour se donner bonne conscience (les africains aiment le Dakar, l’attendent, en tire des bénéfices y compris que « ces gens là ont un autre rapport à la mort de leurs propres enfants » !!! )
Il n’empêche, une course qui est mortelle chaque année ne s’interdit jamais de repartir sachant que d’autres enfants vont succomber à nouveau.
Certains rétorquent que la route tue aussi en Europe, que les rallyes sont dangereux partout, que l’Afrique aussi a ses morts de la route, etc.
Mais on oublie de dire que Paris-Dakar s’impose à l’Afrique depuis le début et qu’à chaque difficulté de passage, il y a un Monsieur « bons offices », les poches bien garnies pour décider les pays les plus hésitants à laisser passer le Dakar. D’ailleurs cette course est devenue un tel enjeu pour les sponsors divers et surtout les marques autos-motos qu’il n’est plus question d’interdire le Dakar. Ce qui n’est jamais formulé ainsi notez bien. Ni même que l’Afrique n’a jamais été aussi pauvre depuis vingt ans.
Pour quelques sous, la télévision publique dans le coup !
Enfin il y a plus grave : qu’une chaine publique de télévision soit obligée de diffuser cette course mortelle pour respecter un contrat avec ASO qui signe par ailleurs un autre contrat pour le Tour de France avec le même service public, parait aberrant !
La télévision publique n’est donc pas libre de dire non même si certains de ses décideurs en ont envie. Belle liberté du business ! Belle leçon de morale démocratique ! Bel exemple d’aveuglement pour les entreprises qui soutiennent le Dakar et bel acte de courage pour les journalistes chargés de « vendre « l’évènement mortel !
Pour ma part, je refuserai toujours de couvrir le Dakar en tant que journaliste et que citoyen. La clause de conscience de la Charte des Journalistes ce n’est pas pour les chiens !
Reste la question qui fâche pour ne pas dire qui tue : si une bande d’africains assoiffés de sensations fortes sur des bolides surpuissants s’amusaient à dévaler les pentes de nos montagnes parce qu’il n’y a pas l’équivalent dans leurs pays en tuant chaque année deux ou trois de nos enfants, continuerait-on à autoriser cette course pendant plus de vingt ans ?
C’est hélas parce qu’on connait la réponse que la honte nous poursuit un peu plus encore…
vendredi 3 février 2006 par Alain VERNON
https://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=229

Hypocrisie et Bilan

L’hypocrisie du DAKAR, hypocrisie capitaliste
Publié le 24 janvier 2006
Les opposants au Dakar et les pro-Dakar se livrent une véritable bataille. Course assassine et polluante contre course bienfaisante économiquement pour les pays africains. La polémique que la course soulève est en réalité une polémique mondiale qui est née à cause du capitalisme. La question n’est pas de savoir si le Dakar a un rôle positif ou négatif, la question est plutôt : L’argent est-il plus important que tout ? Est-ce que la mort de quelques personnes par an et la pollution de notre planète valent-elles un apport économique quel qu’il soit ? A cette question, je répond non. Parce que je dis aussi non au capitalisme et à la fracture Nord-Sud. Et parce que je refuse surtout que l’on monnaye un coin de notre planète pour aller faire « joujou » avec des voitures que nous-mêmes -les occidentaux- nous n’acceptons que difficilement dans nos villes. L’Afrique appartient aux « pays pauvres », jamais elle ne refusera le Dakar. Ce continent est otage du capitalisme, il n’a pas le choix : pour survivre il doit accepter le DAKAR. Mais nous, nous avons le choix ! Nous ne pouvons pas nous permettre de faire des pays du sud une véritable décharge mondiale au non de leur bien-être financier ou matériel. Arrêtons l’hypocrisie ! Alors je pose la question : A quand une solidarité mondiale ? Une solidarité mondiale avec pour seul intérêt la pureté de notre planète et le bien-être de ses 6 milliards d’habitants ? Car de toute façon, avec ou sans le DAKAR, l’Afrique et les pays du Sud ont besoin de nous.

Bilan du Dakar 2006 : 3 morts
Publié le 26 janvier 2006
Un participant décédé c’est triste, mais il savait les risques en participant au Dakar, mais le décès de deux enfants de 10 et 12 ans, heurtés par des véhicules durant la course, c’est dramatique et pourtant cela laisse presque sans réaction les participants et organisateurs du rallye, comme ce témoignage de Luc Alphand, vainqueur de la catégorie auto, et qui déclarait : « Je n’aimerais pas que ça arrive devant ma voiture. Dans ce cas-là, peut-être que ça pourrait changer ma vision des choses. Mais si tu ne vas pas au ski, tu ne mourras pas dans une avalanche. »
Quelle course automobile, aurait continué si ces drames se serait passé sur le territoire français ou en Europe ? La vie de deux petits Africains a-t-elle la même valeur que celle de deux petits Européens ? Les responsables du Dakar ont dit vouloir continuer à travailler pour que cela ne se reproduise plus, nous verrons bien mais j’ai peur qu’il y ait d’autres décès à l’avenir. Quand les riches s’amusent chez les pauvres, voilà comment je défini le Paris-Dakar.
Il faut vraiment s’interroger sur la poursuite du rallye. L’argent qu’il procure aux villages, les puits que l’on fore, doivent pouvoir être apportés aux populations Africaines où passe le Dakar sans que des vies ne leur soient volées.
Arnaud Mouillard – https://hern.over-blog.com

Rallye Dakar: les questions qui dérangent

Le rallye Paris-Dakar officie depuis 28 ans déjà et les résultats sont paraît-il palpables et évidents : Le chanteur Renaud ne s’y est pas trompé en 1991 en lui dédiant illico « 500 connards sur la ligne de départ »:
https://www.paroles.net/chansons/10054.htm
28 ans d’une ruée de nantis pour d’aucuns convaincus d’apporter du rêve en faisant étalage de leur insolente richesse,
28 ans de profits des multinationales de l’automobile et des médias occidentaux,
28 ans de lucre surtout, puisque bien des organisateurs et des sociétés privées émargent au registre des bénéficiaires des subventions publiques payées par nous, contribuables.
Pour donner du crédit et une bonne conscience à ce rallye indécent, les organisateurs ont fait appel à un mot qui est très valorisant auprès des européens et tout particulièrement cher à l’opinion française : « HUMANITAIRE ».
Nous avons 2 semaines chrono pour parler humanitaire en agitant nos calculettes.
ASO (Dakar.com) tiendra comptabilité jour après jour des innombrables bienfaits dont il couvrira l’Afrique dès le 2 Janvier 2006. En principe, ce Raid 2006 devrait dépasser toutes nos espérances.
Les participants partis du Portugal et de l’Espagne rejoindront le Maroc, la Mauritanie, le Mali, la Guinée pour finir au Sénégal.
Nous avons déjà la certitude qu’il n’y aura pas de tirs espagnols et marocains ni d’abandons de participants dans le désert par les autorités de ces deux pays comme ce fut le cas il y a quelques mois pour les candidats maliens, guinéens et sénégalais. Une première avancée donc.
Mais nous attendons plus. Qu’ ASO communique la liste de ses bonnes œuvres 2006 en terre africaine.
En attendant, nous aimerions nourrir notre réflexion et essayer de répondre en toute objectivité à ces questions posées par Thierry T. MANGOUA :
Sur GRIOO.com https://www.grioo.com/info5995.html
Lesdites questions sont restées sans réponses jusqu’à présent..

Le débat sur la colonisation, l’immigration, l’esclavage et les relations franco-africaines n’exige t-il pas un temps soit peu de se poser quelques questions sur l’adéquation de ce rallye?

Pourquoi l’Afrique malgré sa misère reste t-il un terrain de jeu pour les européens alors que dans le même temps les africains n’ont pas droit de cité en Occident ?

A quelles fins sont utilisés les fonds octroyés aux autorités africaines dont le rallye traverse le pays ?

Qui paye le coût de la pollution causée par cet évènement ?

Qui paye les dégâts matériels causés par la destruction des routes africaines après le passage du rallye ?

Dans quelle édition du Rallye et à quel moment les participants et les organisateurs songeront-ils à marquer un temps d’arrêt à l’île de Gorée pour honorer ces milliers d’africains qui ont payé de leurs vies pour le « luxe » dans lequel certains occidentaux vivent aujourd’hui ?

Dans quelle édition les européens accepteront-ils que le Rallye se fasse dans le sens inverse : Le Dakar-Paris avec des centaines d’africains qui déambuleront avec leurs chameaux sur les champs élysées ?

Nous attendons impatiemment les réponses argumentées d’ASO et de Etienne Lavigne puisque comme d’habitude, les autorités africaines des pays traversés, l’UA et l’ONU resteront silencieuses, laissant une fois de plus violer l’Afrique pour quelques euros de plus en nous présentant le Paris-Dakar comme l’effet positif de la colonisation dont il ne faut surtout pas se débarrasser.

Arrêtez le massacre!

Il était Team Manager, son témoignage
Un enfant de 10 ans vient encore de mourir à cause de l’imprudence et de l’esprit colonialiste des participants à cette épreuve ! Dans les statistiques publiées, on ne parle que des concurrents morts pendant cette course… 25, c’est déjà énorme ! Mais si on devait ajouter les enfants blessés, décédés… à quel chiffre en serait-on ?
En 1985, alors que j’étais jeune et con, j’ai moi même participé au Paris-Dakar en tant que team manager. C’était mon premier contact avec l’Afrique et je croyais m’engager dans une aventure humaine. J’ai malheureusement vite déchanté… Les grandes écuries de constructeurs commençaient à arriver et les enjeux étaient importants, tant médiatiques que financiers. Malgrès les recommandations de Thierry Sabine, peu de pilotes « levaient le pieds » lors de la traversée des villages ou des zones peuplées, et je n’ai jamais entendu parlé d’un concurrent disqualifié pour avoir renversé un enfant ! La course continue… Lorsqu’un motard meurt pendant une étape, on avance l’heure du départ suivant pour respecter une minute de silence à sa mémoire et on neutralise l’étape du jour… Pourtant ce motard savait à quoi s’en tenir en tant que professionnel de la compétition. Lorsque l’on l’on tue un Africain, on ne s’arrête même pas !!! Le chrono tourne, et… on a peur de se faire lyncher par la population…
Petites anecdotes démontrant l’état d’esprit des organisateurs :
– Lorsque j’ai pris par à cette épreuve, toute la nourriture, toute la boisson (et une partie des carburants) étaient importés de France, par Africatours, à l’époque. Le bivouac était organisé de manière à ce que les population locales n’en tirent aucun profit, si ce n’est celui de ramasser les barquettes alu vides et les canettes abandonnées…
– L’organisation n’a jamais accepter de ramasser les épaves de voitures et motos accidentées, arguant même que cela pouvait servir aux populations autochtones, spécialistes de la récupération… L’Afrique doit être une poubelle ! Le même comportement en France est passible de fortes amendes.
– Je ne parle pas des conseils que Thierry Sabine donnait aux concurrents lors du premier briefing, concernant les mises en garde contre les populations des pays traversés…
Une note positive, bien que personnelle. Ayant du abandonner la course assez rapidement, je la poursuivais à mon rythme et pu découvrir ce continent auquel je me consacre depuis dans une toute autre idée, celle du partage des cultures et des valeurs de l’Afrique avec un public français encore plein d’idées reçues et d’appréhensions.
Continuez votre lutte. Les « canonballs » sont depuis longtemps interdits aux Etats-Unis et en France, et les participants à ces épreuves illicites sont passibles de peines de prison. Mais l’Afrique est un si pratique terrain d’essai…
Bertrand Dubanchet
Association Mémoires et Cultures Orales.

réflexions d’éditorialistes

Des éditorialistes reviennent, samedi 14 janvier 2006, sur la mort d’un enfant guinéen lors de la 13 è étape du Paris-Dakar.

Gilles Dauxerre LA PROVENCE
 » (…) Non! Si ce petit garçon est mort, c’est parce que les pistes africaines continuent de servir de terrain de jeu à des amateurs de vitesse européens qui ne peuvent pas assouvir leur passion violente chez eux. Passe encore qu’ils effraient les chameaux et les scorpions dans les dunes du Sahara, en faisant aussi abstraction de la pollution qu’ils infligent au désert. Mais leur course folle au milieu des villages du Mali, de Guinée ou du Sénégal est devenue criminelle. L’Afrique qui se débat dans des problèmes politiques, économiques, sociaux et sanitaires incommensurables, mérite autre chose. Les pseudos aventuriers du rallye « Dakar » seraient mieux inspirés d’investir leur argent et leur énergie dans des programmes d’aide efficaces et moins meurtriers. Certains, concurrents, comme Bruno Saby, ont heureusement pris conscience des dangers de cette course automobile en s’interrogeant sur sa pérennité. En disant « stop », ils sauvent, au moins, notre honneur. »

Le petit Boubacar Diallo ne doit pas passer par les profits et pertes d’une compétition « inhumanitaire ». On préfèrerait qu’il soit vivant et faire notre deuil du Dakar. »

Jacques Camus LA REPUBLIQUE DU CENTRE
« Il y a vint ans, jour pour jour sur le Paris-Dakar, l’hélicoptère de Thierry Sabine s’écrasait dans le désert malien. En ce samedi, l’anniversaire sera triste, encore plus triste, parce que, d’année en année, le « Dakar » n’en finit pas de laisser des morts sur son passage et de pleurer de nouvelles victimes. (…) Les opposants au « Dakar », qui prêchaient dans le désert depuis quelques années, vont assurément retrouver des arguments (et surtout une écoute) pour dénoncer les méfaits de cette néo-colonisation motorisée. Leur combat s’était quelque peu enlisé dans les sables de l’idéologie, et l’indifférence du grand public était le plus sûr allié des organisateurs. Ce n’est sans doute pas par hasard qu’ils ont éliminé depuis deux ans tout trajet en France. Il ne fallait pas, par d’intempestives manifestations, gâcher la fête des fanas de la « libre circulation automobile ». Il reste qu’aujourd’hui, il devient de plus en plus difficile de justifier une hécatombe inutile.

Ave, Paris-Dakar!

Libre adaptation du texte Avé César de David Grossman

Persévère, ô Paris-Dakar. La mort nous guette à chaque instant, mais toi, notre maître, persévère. Ne laisse pas nos vies et nos morts misérables se mettre en travers de ton chemin. Tu as un plan. Nous en sommes sûrs. Et pour cette raison, nous sommes persuadés que tout ce que nous voyons autour de nous n’est que le prélude d’un futur radieux, une idée brillante qui, un jour, changera la face du monde.
Tu sais, l’air désespéré de l’Afrique n’est qu’une façade. Elle n’a pas vraiment le sentiment d’abriter des morts-vivants. Nous croyons à tes promesses de développement, ô Paris-Dakar.
Nous le sentons venir à grands pas ailés. Tu forceras nos ennemis (les ANTI) à nous aimer, quoi que nous fassions. Tu nous débarrasseras des obscures voix discordantes, et à la place, tu installeras des célébrités plus accommodantes et moins regardantes. Et alors, en un clin d’œil, le cœur de nos ennemis se remplira d’amour pour nous. Ils nous pardonneront toutes nos mauvaises actions, et même, ils les justifieront, et ils reconnaîtront qu’elles avaient un but.
Nous n’avons aucun doute sur ta capacité à réinventer la nature humaine, et nous savons que tu es l’ évènement qui saura façonner ce continent, et l’amener à accepter ce que nous lui offrirons, et même à accepter ton refus total de lui donner quoi que ce soit. Ce n’est pas parce que personne, quelle que soit sa puissance, n’a jamais réussi à perpétuer une telle occupation, dans de telles conditions, que c’est une loi de la nature.
Nous pouvons être les premiers ! Pourquoi pas ? Seulement, nous t’en supplions, il faudrait que tu bouges. Parce que, comment dire ? Il ne restera bientôt plus personne. Ni sponsors, ni participants.
Illustre Paris-Dakar, les temps sont un peu durs, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, mais tu l’as remarqué, bien sûr. Mais tu es fort, bien plus fort que nous, il n’y a pas de doute. Nous sommes faibles, obnubilés par l’appât du gain, la recherche de notoriété. C’est pour cela que nous avons besoin de toi, pour nous conduire avec ta riche et puissante caravane, l’une des plus fortes du monde, vers un avenir nouveau, le temps du Loisir-Colon, comme on pourrait l’appeler (comme nous le faisions dans les années 50). Un avenir où chaque fois qu’un imprudent nous critiquera, nous frapperons en retour ! Ils nous vilipendent ici ? Nous les musèleront là. Ils mènent des guérillas sur le net? Nous userons de nos missiles de silence médiatiques. Quel déluge, et quelle idée géniale ! Ça, c’est ce qu’on peut appeler exploiter sa force à plein !
C’est vrai, parfois, l’ombre d’un doute s’insinue dans nos pensées délétères, sur les différentes définitions du courage et de la lâcheté, de la foi et du défaitisme. Il arrive qu’un petit démon antipatriotique nous murmure à l’oreille que peut-être, nous ne devrions pas être là et qu’il faudrait peut-être essayer de nous tirer de là.
Quelquefois, des langues bien pendues ont le culot d’insinuer qu’avec les cartes absolues que nous avons en main, le désespoir, le comportement barbare , nous pourrions, d’une façon ou d’une autre, mieux nous comporter.
Mais, évidemment, pour répondre à cela, nous avons un argument irréfutable : nous avons déjà essayé ! Nous leur avons tout offert, c’est un continent peuplé d’incapables et de paresseux ! Alors, à l’unisson, nous déclarons : « Mourons avec les Philistins ». Ça leur apprendra !
Parfois, il faut le dire, nous nous y perdons un peu. Pardonne-nous. Quand nous écoutons certains témoignages, nous commençons à nous demander si le plan est si intelligent et sophistiqué que cela, et s’il a vraiment des réponses à l’apocalypse qui se produirait si ces actions perduraient.
Nous commençons à nous demander si, au nom de nos objectifs ludiques, tu n’as pas pris la décision stratégique de déplacer le champ de bataille, non chez l’ennemi comme il est d’usage, mais vers un domaine où règne la révolte la plus totale, celui de l’auto-anéantissement, où nous n’obtiendrons rien, et eux non plus : Un gros et gras zéro.
Mais ce ne sont que des vétilles, des pensées passagères. Tes loyaux sujets n’ont aucun doute sur ta sagesse et ta vision. Très bientôt, il apparaîtra à tous qu’il y avait une raison profonde pour jouer de cette façon absurde, pendant des années, et pour accepter de « suspendre notre incrédulité », comme au théâtre, en attendant que l’intrigue se dénoue et que le secret se révèle.
Quand, finalement, nous seront révélées ces raisons, qui pour le moment sont au-delà de notre entendement, nous continuerons encore à te soutenir de tout notre cœur. Nous qui allons continuer de mourir, par dizaines, nous te saluons.

Ave, Paris-Dakar, Morituri te Salutant!

Le Dakar et la beauté du sport

Le sport, le dépassement de soi, le goût des défis … Voilà ce que l’on entend depuis quelques jours dès que l’on aborde la course du Paris-Dakar. Aujourd’hui, nous avons eu droit aux hommages répétés à monsieur Sabine, fondateur de cette course stupide dans le désert même si on peut lui accorder une légitime passion pour l’automobile. Si l’on ajoute à cela que Balavoine était aussi de ce dernier voyage, on comprend que nos chères télévisions endormies se précipitent sur cette actualité. On oublie simplement que ces deux personnages, et d’autres, ont été tués non en voiture ce qui pourrait sembler logique dans un rallye automobile, mais dans un hélicoptère. Le Dakar n’a aujourd’hui plus grand chose à voir avec un défi sportif tant les camions, les hélicoptères, les GPS et autres outils informatiques font de cette course un simple miroir d’inégalités financières et technologiques. Si on a une quelconque sensibilité environnementale, on comprend encore moins le sens de cette course qui pollue un milieu naturel bien plus fragile qu’il n’y paraît, le désert.
Toutes aussi désertiques furent les commentaires sur la mort d’un jeune guinéen d’une dizaine d’années venu avec ses parents admirer le spectacle … Il ne s’agit pas ici de faire de la repentance anti-coloniale ou de supposer les organisateurs de racisme. Il s’agit simplement de douter de l’opportunité d’une course qui n’a de défi à relever que celui de l’ensablement et de la chaleur, mais qui surtout est chaque année meurtrière. La mort de ce gamin serait profitable si elle entraînait une révolution du Dakar: pourquoi ne pas faire la course à pieds, en chameaux ou dromadaires ? Ou si l’aspect automobile de la course est si essentiel, pourquoi ne pas en faire un outil de promotion des véhicules propres en utilisant des voitures entièrement propres ? Le sport n’en serait pas moins beau….
Mais rassurez-vous, amis lecteurs et fans de ces exploits sportifs, la course n’est pas en danger. Comme un clin d’oeil, alors que je venais de publier les lignes ci-dessus, Le Monde indiquait sur son site internet qu’un deuxième enfant, de 12 ans, avait été tué aujourd’hui même. Mais il n’est bien entendu pas question de changer les habitudes ni de remettre en cause le podium qui sera l’occasion d’une effusion de joie des héros du désert. Après tout, qu’est-ce que la vie d’un enfant ? D’autant que le hasard fait bien les choses: l’accident, provoqué par un camion d’assistance, donc entraînant une responsabilité de la course, a eu lieu sur une route nationale, de quoi déculpabiliser les partisans de ce défi; et puis, la famille étant musulmane, l’enfant sera inhumé dans les prochaines heures, de quoi étouffer plus vite ses cris et l’éventuelle émotion qui aurait pu nous frapper. Comme disent les cons dans ces moments-là, vive le sport!
https://www.u-blog.net/jaimelapolitique/note/90
Forum de l’article

je me demande bien ce que nous dirions si les sénégalais organisaient chaque année le rallye Dakar Paris et s’ils écrabouillaient des gamins en traversant des villlages du larzac ?

L’afrique n’est plus que le terrain de jeu, la décharge des occidentaux : elle asphyxiée par notre commerce unilatéral, nos industries alimentaires ou pharmaceutiques sans scrupules, vidée de ses ressources, détruite par la famine et le SIDA (que nous n’aidons pas à vaincre en gardant nos politiques scandaleuses envers ce continent)

Bref, les africains, tout le monde s’en branle…alors un gosse écrasé sur une piste….
2006-01-15 14:36:17 de amelichan
pour le rallye ok mais j’avoue que je ne suis pas d’accord avec ton deuxième §
2006-01-15 20:11:28 de torvik
parce que tu considères que nos gouvernements font en sorte que l’Afrique se développe? il suffit de voir les négociations de l’OMC pour voir que beaucoup de politiques d’aide au développement ne sont que des façades…
2006-01-15 20:20:54 de amelichan
oups ça a bugué…
Donc je disais que faire une course dans le désert ca me dérange pas trop mais passer dans des village ou même à proximité je trouve ça débile… Qu’un motard se tue : c’est dommage mais il connaissait les risques et quand on se crash à 140km/h c le cimetière assuré… mais que 2 enfants meurent c’est un scandale…
Le Dakar ça me fait penser à ces safaris du 19ième faits par de riches aventuriers… ça sert à rien et c’est dangereux pour tout le monde …

Pour le débat : c’est clair que l’Afrique est déconsidérée par les politiques occidentales mais comme dirait mon prof de géo africaine : le problème vient aussi du manque de maturité de l’Afrique notamment de l’ouest…
2006-01-15 21:08:35 de matthias
l’Afrique a besoin d’aide, c’est indéniable mais l’Afrique a aussi besoin de prendre son destin en main, de montrer qu’elle veut s’en sortie, de chercher l’union plutôt que la division
2006-01-15 22:13:29 de torvik
c’est vrai tu as raison, mais nos politiques (notamment commerciales) sont loin d’aider leur situation. Je prends un exemple : pour prendre son destin en main, il faudrait pouvoir exporter ses produits ou ses services, hors les subventions agricoles des européens ou américains créent des situations scandaleuses : trouver notamment du coton américain au Mali moins cher que le coton malien ! De plus, nous n’ouvrons pas suffisamment nos marchés pour eux.

Mais je pense aussi qu’il y a une tradition occidentale a considérer l’Afrique comme une proprieté : le rallye en est un bon exemple. J’aimerais savoir si les sponsors de la course, total, france télévision,etc… utilisent les profits gagnés pour faire quelque chose là bas où se content-ils de polluer les contrées et d’écraser les gosses?
2006-01-16 08:13:58 de amelichan
Un participant décédé c’est triste, mais il savait les risques en participant au Dakar, mais le décès de deux enfants de 10 et 12 ans, heurtés par des véhicules durant la course, c’est dramatique et pourtant cela laisse presque sans réaction les participants et organisateurs du rallye, comme ce témoignage de Luc Alphand, vainqueur de la catégorie auto, et qui déclarait : « Je n’aimerais pas que ça arrive devant ma voiture. Dans ce cas-là, peut-être que ça pourrait changer ma vision des choses. Mais si tu ne vas pas au ski, tu ne mourras pas dans une avalanche. »

Quelle course automobile, aurait continué si ces drames se serait passé sur le territoire français ou en Europe ? La vie de deux petits Africains a-t-elle la même valeur que celle de deux petits Européens ? Les responsables du Dakar ont dit vouloir continuer à travailler pour que cela ne se reproduise plus, nous verrons bien mais j’ai peur qu’il y ait d’autres décès à l’avenir. Quand les riches s’amusent chez les pauvres, voilà comment je défini le Paris-Dakar.

Il faut vraiment s’interroger sur la poursuite du rallye. L’argent qu’il procure aux villages, les puits que l’on fore, doivent pouvoir être apportés aux populations d’Afrique sans que des vies ne leur soient volées.

Arnaud Mouillard – https://hern.over-blog.com/article-1638460.html
2006-01-19 08:01:46 de Hern

Les enfants du Dakar

Il y a cette belle scène au début de Lawrence d’Arabie : Sur la route de la révolte arabe, Peter O’Toole s’arrête en plein désert pour boire l’eau d’un puits. À cet instant, Omar Shariff, surgi de nulle part, lui interdit de boire l’eau de « son » puits. Une belle amitié naîtra de la confrontation mais l’idée reçue du spectateur a pris du plomb dans l’aile : le désert n’est jamais désert.
Paris Dakar. Le 18 janvier 1988, Jacques Houot et Jean Bernard Moles écrasent une petite fille de dix ans entre Bamako et Kayes au Mali. Au JT du soir, le présentateur parle de l’accident. Pas d’images. Il enchaîne sur le vol de la Peugeot de Vatanen. Images : le pilote heureux d’avoir retrouvé son auto. Le pilote heureux d’avoir retrouvé dans son auto, sa mascotte, une peluche nommée Victor. Ainsi la mascotte de Vatanen s’appelait Victor ! Mais comment s’appelait la petite fille ?
Rien de neuf sous le soleil
Dix huit ans plus tard, ce 13 janvier, Maris Saukans et Andris Dambis écrasent un petit garçon de 10 ans en Guinée. La télévision ne donnera pas son nom, mais aujourd’hui le net peut dire tout bas ce que la télé devrait dire tout haut. Le petit garçon s’appelait Boubacar Diallo. À part cela, rien de nouveau. Absence d’images. En 20 ans l’exigence de sécurité routière a beaucoup augmenté. On parle aujourd’hui ni plus ni moins de criminalité routière pour qualifier les comportements irresponsables. Pourquoi pourrions-nous faire ailleurs ce que nous croyons devoir nous interdire ici ? Pourquoi considérer là-bas comme un exploit ce qui, chez nous, serait lourdement puni ? Au lendemain de l’accident de 1988, Jean Pierre El Kabbach interviewe le co-pilote qui n’a qu’une seule inquiétude : la police a retenu le conducteur au commissariat. Que fait Gilbert Sabine pour le faire libérer ? Pas un mot pour la victime. On en pense quoi aujourd’hui de cette parole-là ? Un rallye est une épreuve sportive : belle mais dangereuse. Dans ces pays où les routes sont des pistes, on devine que l’état n’a pas pour priorité la sécurité automobile. Pas d’hélico pour surveiller les embouteillages. Pas de rond-points à chaque croisement. Peu de panneaux routiers. Pas de trottoirs, de pistes cyclables, de feux rouges, d’éclairage routier. On sait que les autorités locales ne pourront pas sécuriser le circuit. Ou insuffisamment. Non seulement les villageois qui viendront voir les concurrents ne seront pas plus prudents que ceux d’Europe au cours de manifestations du même type, mais ils seront plus ignorants des dangers. Un enfant de dix ans qui n’a jamais vu d’autoroute n’a aucune idée de ce qu’est une voiture roulant à 130 kms/heure. La voiture de Saukans et Dambis faisait du 130 km/heure. Si un automobiliste traversait un village du Brabant wallon ou de Franche Comté et fauchait un enfant à 130 km/h, que ferait la télévision ? Ne serait-ce pas la Une du JT ? N’aurions-nous pas droit à des témoignages ? À une reconstitution ? À quelques déclarations politiques fracassantes sur des projets de répression accrue ? Ne verrions-nous pas les parents en larmes, les voisins en colère, les camarades de classe en état de choc ? Le psychologue qui les assistera demain matin en classe ? Ne verrions-nous pas des images bouleversantes des obsèques ? Et là ? Rien ! Pas une seule image ! France Télévision a envoyé 14 équipes pour couvrir le récent congrès du PS français mais il n’y aurait pas une seule équipe disponible pour couvrir les tragédies du Paris Dakar, grande compétition française, événement annuel super médiatisé ? On a beau se dire que les journalistes sportifs sont peut-être moins doués que d’autres pour traiter les sujets de société, quand les athlètes israéliens furent pris en otages aux jeux olympiques de 1972 à Munich, n’ont-ils pas délaissé avec raison le stade fraternel pour l’arène sanglante ? Savoir s’il faut regarder le doigt ou la lune, ne serait-ce pas l’abc du métier ? Pourquoi aucun d’entre eux n’a-t-il eu le cœur et l’âme de descendre de son 4×4 et de nous raconter comment les habitants d’un village africain ont vécu la mort de leur enfant ? Ce qu’ils pensent, eux, de ce qu’il faudrait faire à l’avenir ? Avec le temps et les épreuves, on est pourtant censé apprendre. Des accidents mortels, le Dakar en a déjà connu beaucoup. Serait-ce la règle du récit sportif qu’ils passent éternellement par profits et pertes ? Que les chiens aboient, que les mères pleurent et que la caravane passe, méprisante, à travers tout. Qu’on se contente de dire que la course est endeuillée. Comme si c’était la course qui était endeuillée et non les familles des enfants morts?
Conscience endormie
Je n’ai pas de réponse à cette question : Pourquoi la télévision, ses journalistes, ses images ont-elles parfois cent ans de retard sur l’éthique des téléspectateurs ? Pourquoi, quand elle passe de la soirée 11-11-11 à l’étape du Paris Dakar, la télé change-t-elle totalement de discours et nous donne-t-elle soudain une image de colonialistes indifférents aux misères du monde ? Que disent, que font, ces rédacteurs en chefs, ces directeurs, ces PDG, ces conseils d’administrations, ces membres de Conseils supérieurs de l’audiovisuel, tous censés être les gardiens de la déontologie, de l’information citoyenne, de l’éthique du service public, des valeurs humanistes, passons-en et de plus hautes encore ? Qu’ils se taisent une fois, c’est déjà une fois de trop, mais pourquoi à jamais ? Année après année ? Comme s’ils étaient lassés de l’avoir tant dit alors qu’ils n’ont pas commencé de le dire ? Sont-ils aveugles à la contradiction et à l’indécence ? Ou se sont-ils endormis devant la télévision ?
Télé décodée
https://site.voila.fr/gheude/page6.html

Un spectacle arrogant et humiliant

Luc Alphand est un homme heureux. Il a remporté la 28e édition du rallye Paris-Dakar qui s’est terminée le 15 janvier 2006 sur les bords du Lac rose au Sénégal. Cette victoire, il la voulait tellement qu’il n’a pas cédé au découragement après huit tentatives infructueuses. Pour cet ancien champion du monde ski, cette victoire n’est pas seulement une consécration sportive dans la catégorie « autos », elle lui apportera aussi certainement beaucoup de notoriété et lui permettra de renflouer confortablement son compte bancaire.
Aussi est-il agacé d’entendre des gens lui rappeler que cette année encore, le rallye a tué deux adolescents, Boubacar Diallo, 12 ans et Mohamed Ndaw 14 ans, coupables d’être sortis admirer le spectacle que représente la course automobile.
Faut quand même pas exagérer ! Pour deux négrillons écrasés, de prétendus moralistes veulent gâcher son bonheur, lui qui, explique t-il dans un grand hébdomadaire français (Le Journal du dimanche du 15 janvier 2006), « s’est défoncé tous les jours à faire 800 bornes, avec les efforts que ça représente toute l’année pour s’entraîner, pour développer les voitures » !
D’ailleurs, peste t-il, ceux qui dénoncent le caractère criminel du Paris-Dakar connaissent-ils réellement l’Afrique ? Savent-ils que « dans tous les villages et les pays traversés, c’est la fête ? » Que les habitants « chantent, dansent, courent partout parce que c’est super pour eux, le rallye ? » Pour tout dire, « qu’ils sont un peu inconscients » ces Africains ?.
Luc Alphand est d’une sincérité désarmante : « oui, je le dis : je suis heureux d’être là et d’avoir gagné cette course » et malgré les drames survenus, « ça ne va pas gâcher ce que je ressens, ce que j’ai accompli » déclare t-il avant d’annoncer fièrement qu’il « compte revenir ici faire de belles courses ».
Luc Alphand et ses copains n’ont pas à s’inquiéter. Ils trouveront toujours sur le continent des responsables politiques et administratifs complaisants et laxistes pour obtenir l’autorisation de traverser les pays de leur choix en dépit du risque très élevé d’allonger la liste des victimes de ce spectacle macabre qui a provoqué la mort de près de 50 personnes depuis 1978 dont 17 spectateurs. Sans que cela ne remette en cause cette épreuve de nantis étalant leurs richesses, et comme si les victimes faisaient désormais partie du décor !
Et si les Africains ne veulent plus mourir, il appartient, de l’avis de certains « aux pays traversés de faire attention et de mettre les moyens de canaliser la foule ». Autrement dit, les pays qui n’ont ni sollicité le passage, ni donné leur avis sur le tracé du rallye doivent se débrouiller pour assurer la sécurité des concurrents venus s’amuser chez eux !
Une requête que le président sénégalais s’est empressé de bien noter : « ce n’est pas parce qu’il y a des accidents qu’il faut arrêter le Dakar. C’est une très bonne chose. Nous ferons le maximum pour créer les conditions afin qu’il se poursuive ».
C’est sûr, le rallye a encore de beaux jours devant lui, d’autant que des associations et des organisations non gouvernementales qui militaient activement pour sa suppression ont maintenant baissé les bras. A deux reprises, en décembre 1984 et juillet 1985, des députés européens avaient tenté d’obtenir l’interdiction de la compétition. En vain. Ils avaient conclu que seule une action des autorités des pays africains permettrait d’obtenir la suppression du rallye.
En décembre prochain, on verra encore, sous les caméras de la chaîne publique France Télévisions, parrain du Dakar, « 500 connards sur la ligne de départ » selon les propres mots du chanteur français Renaud. Et encore plus d’Africains « inconscients », courant, chantant, dansant, quitte à se faire écraser ; parce que pour eux, le rallye, c’est super. Foi de Luc Alphand !
Wahab Sidibé
Lefaso.net
https://www.lefaso.net/article.php3?id_article=11927

Forum de l’article

> Rallye Paris-Dakar : un spectacle arrogant et humiliant
24 janvier 2006, par