Le Cavad demande depuis des années l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les agissements délictueux du rallye Dakar en Afrique et maintenant en Amérique latine ainsi que la pertinence de l’existence même de ce désordre sociétal. En vain. C’est Depardieu qu’on a vu.
On n’en peut plus. Que Gérard Depardieu déménage en Belgique est devenu une affaire d’état. Les clameurs viennent de partout même du plus haut niveau de l’Etat.
Le tsunami d’insultes en arrive à égarer certains qui ne demandent pas moins que la déchéance de la nationalité pour un artiste qui n’a pas fait pire que d’autres tout en demandant, quelle dérision une enquête parlementaire.
A ce qu’on sache, Depardieu n’a jamais tué personne.
Certes le geste n’est ni civique ni élégant mais il n’est pas illégal. Vaut-il ce torrent de haine ?
Jusqu’ici cet homme n’a t-il pas payé ses impôts en France ?
N’a t-il pas investi dans divers secteurs d’activité et ne fait-il pas fait travailler des centaines d’employés ?
De gros industriels français passent le plus clair de leur temps à délocaliser leurs industries à l’étranger, à fermer des usines dans le seul but d’augmenter les plus-values des actionnaires. Nos vaillants hommes politiques ne font rien. Pourtant ce sont des millions de Français qui restent sur le carreau. Pas de demande de déchéance de la nationalité ni d’enquête parlementaire.
Parallèlement à cela, la France protège un ignoble rallye Dakar, dont les roues sont saturés du sang de nombreuses victimes innocentes. Des subventions sont accordées à ASO, entreprise pourtant privée, pour aller chaque année, commettre crimes et déprédations dans les pays dits du tiers-monde. L’ignominie a atteint de tels sommets que notre capitale, Paris, s’est résigné à retirer son nom de cette entreprise criminelle. Non seulement ces délinquants restent impunis mais ils sont salués comme des héros alors qu’ils salissent la France avec un cynisme qui n’a d’égal que leur soif d’argent.
Mais c’est Depardieu qu’on a vu.
Le Cavad demande depuis des années l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les agissements délictueux du rallye Dakar en Afrique et maintenant en Amérique latine ainsi que la pertinence de l’existence même de ce désordre sociétal. En vain.
C’est Depardieu qu’on a vu.
S’il faut déchoir de la nationalité française tous ceux qui s’exilent fiscalement de France, ce sont des charters de luxe qu’il va falloir organiser vu les impétrants.
Et pendant qu’on y est, nos hommes politiques de tous bords feraient bien de ne pas trop la ramener.
De mauvais esprits pourraient être enclins a poser des questions sur certaines cagnottes, sur le fait que le fait que députés et sénateurs ne sont imposés que sur 15% de leurs revenus, les abattements fiscaux de certaines professions et diverses niches fiscales…
Gérard Depardieu n’a pas volé son argent. Il l’a gagné grâce à son talent et à ses investissements. Qu’il ne soit plus partageur n’est pas un crime même si cela manque de panache. C’est son droit.
Et il a au moins, pour lui, de ne pas avoir condamné des centaines de familles au chômage ou au deuil. Par les temps qui courent, ça compte.
Mesdames, messieurs les politiques, à vous aussi experts donneurs de leçons, avant de le déchoir de la nationalité française, occupez-vous de ceux qui salissent réellement la France par des actes autrement plus criminels comme le rallye Dakar. Merci.
Claire Aymes