Le Béthunois et le Dakar
Un mort et le Rallye du Béthunois s’arrête définitivement: bravo ;
Le rallye du Dakar tue chaque année en Afrique
Hier le Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar (Cavad) par la voix de son porte-parole Claire Aymes demandait au gouvernement français d’appliquer au rallye de Dakar la même intransigeance observée pour le rallye du Béthunois depuis la mort du petit Simon.
Le Cavad nous signale que le président du Rallye du Béthunois a décidé d’en mettre un terme définitif: BRAVO!
Mais quand le 13 janvier 2006 le petit Boubacar Diallo, 10 ans, Guinéen, Noir, a été tué sur une piste de son village de Guinée par un concurrent du Dakar, l’émotion n’a pas résisté à « la course doit continuer, il n’y a pas de risque zéro »,
Quand le lendemain 14 janvier 2006, Mohamed Ndaw, 12 ans, Sénégalais, Noir, a été tué par une voiture d’assistance du Dakar, les organisateurs n’ont pas décidé de mettre fin à ce rallye meurtrier.
La liste des innocents Africains tués au Paris Dakar augmente, mais la vie des enfants ou adultes Africains ne semblent pas ébranler les drogués des sensations fortes et leurs sponsors avides d’argent et idéologues du toujours plus fort.
Mali, Burkina, Nigeria, Mauritanie, Guinée, Sénégal, la caravane de la mort continue son hécatombe dans l’indifférence des « civilisés civilisateurs ».
On se rappelle aussi la diffusion sur une chaine publique des images de ce concurrent qui refroidit « le plus naturellement du monde » sa pièce d’embrayage polluante dans l’eau d’un puits dans un désert au Maroc; aucune indignation du journaliste. On ne saura pas combien de personnes il a empoisonnées.
Après la fermeture normale du Rallye de Béthunois,
Ne pas fermer le rallye Dakar est un crime avec des circonstances aggravantes de racisme.
Gilbert LEONARD, Paris le 12 septembre 2007