Deux vies, des petits, des innocents, à la peau noire ont payé le prix…
Le prix de la bêtise ; le prix de l’orgueil des riches et des anciens colons…
Deux vies si précieuses sont perdues ; elles n’égayeront plus le monde…
Leurs regards ne se poseront plus sur l’inconnu…
Et le monde est plus pauvre du manque de leurs vies…
Deux vies, rien que de pauvres esclaves, d’un continent maudit,
Ont été fauchées par les machines des hommes blancs, ces fous motorisés,
Qui se croient importants par le vrombissement des moteurs ;
Qui se croient éternels par la musique d’une pauvre victoire ;
Qui se croient tout permis, comme les « maîtres » de tous temps !
Que sont deux vies d’enfants noirs, sinon des bouches à nourrir,
Des ventres creux, qui hurlent de désespoir aux frontières de la riche Europe ?
Que sont deux vies issues de peuples méprisés, exploités, colonisés ?
Rien que deux tâches, bientôt effacées par le vent des déserts et la lâcheté des ignares…
Deux vies affamées de moins, voilà le bon plaisir des riches qui s’ennuient !
Source : http://altermonde-levillage.nuxit.net/article.php3?id_article=4783
Jean DORMAC