Rallye Tripoli-Paris, suites et fin

Les étapes se suivent et se ressemblent.
Comme le rallye de la honte Dakar, le Tripoli-Paris est bu jusqu’à la lie.

Aujourd’hui c’était « partie de chasse à Rambouillet ».
Les concurrents ont donc été priés de troquer les véhicules contre des fusils, des carabines et des mitraillettes. Ce qui n’a pas plu à Jean, fils de l’Homme, grand favori décrété.

Connaissant le caractère fantasque du bouillant Colonel, on savait bien qu’il allait se passer quelque chose, mais on ne savait pas que cela allait être aussi grave.
Prévoyant un manque de gibier possible à cette époque de l’année, le Guide a exigé un lâcher de députés UMP dans le bois.

Pour la France humiliée a alors commencé une farce tragique et comique.
Imaginez Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christine Boutin, Hervé Mariton, Yves Mariani, tous une cible rouge dans le dos.
Brice Hortefeux n’y a pas eu droit, sa tête rousse le dénonçant suffisamment.

Kadhafi a mis 2 cartouches dans un fusil, 21 dans la bandoulière et 18 dans le burnous.
Les fusillots libyens étaient bien entendu accompagnés de quelques collabos locaux chargés de désigner les parlementaires dont la disparition ne serait pas une grande perte pour la nation.

Aux premiers tirs de fusil, cela a été extraordinairement émouvant.
Nicolas S. a prestement voulu monter dans un arbre. Façon de parler puisque tout le monde a eu l’impression qu’il passait son temps à en redescendre.
Il n’avait en fait rien à craindre puisque les volatiles qui intéressaient le Guide étaient surtout les 40 défenseurs de la loi du 23 février 2005 (« les bienfaits de la colonisation ») ainsi que ceux de l’amendement sur les ADN,

A chaque coup de fusil, il tombait quelqu’un ou quelque chose.
Nous avons pu assister à un festival de voltiges sans accessoires, doubles sauts périlleux et triple salchow.
Extension des jambes et glissades sur les rotules avec rétablissement sur le dos. Sauts avec tournoiement dans l’air et réception dans les buissons.
Il flottait dans l’air une odeur de sang.

Le Colonel Kadhafi, lui, a tranquillement épuisé ses munitions et réclamé un fusil d’assaut : il venait de repérer au loin, Rama Yade, tresses au vent, venue s’enquérir de son bien-être.

Il avait tout de même été prévu qu’on n’achève pas les blessés.
A l’issue du safari libyen, le Guide, grand seigneur, a eu un geste humanitaire. Il a fait conduire les rescapés dans l’hôpital de campagne ultra-sophistiqué qui accompagne sa caravane.
Ce geste a été apprécié car ceux qui n’avaient pas pris de plombs dans les pieds en avaient plein les fesses.
Comme pour les autres étapes, le tandem Dassault a été disqualifié pour avoir voulu utiliser un Rafale.

L’homme qui a réussit à effectuer une ballade sur la Seine en faisant bloquer les quais, qui a pu réquisitionner le Louvre jeudi après-midi et le château de Versailles vendredi, avant de terminer par une partie de chasse dans le forêt de Rambouillet s’en ira samedi. Nous n’avons pu savoir si il fera une remise personnelle de trophées.
A dans un an pour la 2è édition du Tripoli-Paris.

L’humiliation de la France a été totale, le Guide et ses 400 accompagnateurs ont pu exercer leur adresse au tir sur les « dindons de la farce ».
« La France n’a pas d’ami ou d’ennemi, elle a seulement des intérêts ! » a émis en son temps Louis XIV.
Un dicton africain dit également que l’appât du gain et la bêtise vont souvent de pair.

Collectif Actions pour les Enfumés du Tripoli
Enfumer les blaireaux n’est pas un sport !
To enfumate the blaireaux is not a sport !
Remerciements à A2N et à R.Lamoureux